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Hôpital Psychiatrique EPS Barthélémy Durand d'Etampes : avis et témoignages

Par Neptune 

le 06/09/2018 

0 lectures

Hôpital psychiatrique EPS Barthélémy Durand d’Etampes : avis et témoignages


Le témoignage d'Alex


Par Alex , le 27 aout 2018
Transmis au Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) le 3 septembre 2018


Ce témoignage a pour vocation de regrouper les dernières galères causées par le diagnostic de schizophrénie établi par les psychiatres de l’Établissement Public de Santé Barthélémy Durand d’Étampes en 2000, que je conteste toujours, et surtout y décrire les conditions de "vie" entre ses murs. Ce diagnostic a fichu ma vie en l'air. Aujourd’hui, en 2018, pour maintenir la contrainte, on utilise n'importe quel motif, par exemple :

• J’ai fait l’erreur de jouer de la guitare électrique à 23 heures. N’importe qui, pour ce motif, se fait sermonner par la police, ou au pire paye une amende. Mais pour moi, c’est un motif d’internement, sans même qu’un médecin ne m’examine. C’est forcément « pour couvrir des voix » selon les psychiatres. Je n’entends pas de voix et n’en ai jamais entendu en 18 ans, et ils le savent.
• J’ai demandé et obtenu du juge des libertés et de la détention la mainlevée de l'hospitalisation complète de mars 2018, mais l’hôpital et mes parents ont fait appel de cette décision. Aujourd’hui, on estime que ma « quérulence » est un signe de schizophrénie paranoïaque alors que j’essaye tout simplement d’obtenir ma libération. D'autre part, et ils le savent, je n'ai jamais attenté à mes jours, ni agressé personne.
• Mon témoignage n'est qu'un condensé des injustices flagrantes, et de la maltraitance psychique et mentale qu’exerce cet hôpital sur les personnes parfois très vulnérables, que ce soit à l'intérieur de ses murs, ou au cours des consultations.

Alex (nom d'emprunt)

Notre avis


On est assez facilement interné dans cet hôpital, et souvent de manière abusive. Il est encore plus difficile d’en sortir, et le « programme de soins », qui permet depuis 2011 de maintenir les personnes sous contrainte et sous injection à domicile, est pratiquement impossible à lever autrement que par voie judiciaire. Le témoignage d’Alex, assorti d’enregistrements sonores des différents entretiens qu’il a eu avec son référent psychiatre, est accablant.


Conformément à notre charte nous acceptons et encourageons tout autre témoignage de personnes ayant fréquenté cet établissement en tant que patient, et toute réaction, dans la limite des règles légales de publication sur internet.



Neptune

Jouer de la guitare, c’est forcément pour « couvrir des voix »

C’est ma psychiatre référente Mme H. du CMP d'Étampes qui l’affirme ! La conversation du 17 aout 2018 au cours de ma consultation mensuelle obligatoire est retranscrite ici, et vous pouvez l’entendre sur l’enregistrement sonore ci-dessous.


Enregistrement de la consultation médicale du 17/08/2018

- Bon heu enfin bref heu pour en revenir à mon hospitalisation j'ai été hospitalisé pour avoir joué de la guitare électrique à 23 heures ou à minuit et heu alors on s'est basé sur ça pour m'hospitaliser
- Jouer de la musique, je vais vous dire moi je... moi je suis assez cash je vais vous dire pour moi une personne qui se met à jouer de la musique pour, enfin pas que pour moi ! hein ! Ou alors à mettre vraiment des trucs très très très fort pour moi c'est fait pour cacher des voix c'est pour, c'est parce qu’on est tellement envahi de l’extérieur qu'on a envie de ne plus entendre ça
- Hum hum
- Pour moi c'est ça ! Donc quand quelqu'un me donne une autre explication et que cette explication pour moi est logique ... oui j'veux bien !
- Tout simplement parce qu'on aime bien jouer de la musique.. !
- Oui mais à 23 heures ou à minuit pour moi c'est quand même pas très très socialement correct.

Schizophrénie ou pas schizophrénie ?


Il me semble assez évident qu'elle est relativement claire pour dire que je ne suis pas atteint de schizophrénie, mais ce n'est pas le plus choquant dans ce passage : ce serait plutôt le fait qu'elle mélange son propos pour me dire qu'elle trouve tout à fait cohérent que pour moi ses propos ne soient éventuellement pas cohérents, elle a même la pensée de le concevoir....


Enregistrement de la consultation médicale du 15/07/2018

- Est-ce que le problème de la psychose et de la schizophrénie répond à vos symptômes ou pas ? Ça c'est un autre débat. Et je peux concevoir que pour vous ce ne soit pas cohérent, ça je peux parfaitement le concevoir et je suis d'accord avec vous que vos symptômes à vous ne répondent pas heu à la schizophrénie telle que décrite dans les livres."
- Hum hum.
- On est d'accord sur ça. Après ya ...


On remarque qu'un mois plus tard, bien que mes symptômes ne "répondent pas à la schizophrénie telle que décrite dans les livres", on estimera que si je joue de la guitare "c'est forcément parce que j'entends des voix". Or l'épisode de la guitare date de ... juillet 2016. Je confirme donc qu'il n'y a aucune cohérence dans les propos de cette psychiatre. Ça s'appelle une "désorganisation de la pensée se traduisant par des propos incohérents et des idées délirantes". Qui doit être interné ?

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Enregistrement de la consultation médicale du 15/07/2018 (suite)

- Oui ça je suis entièrement d'accord avec vous, alors si si nous continuons a employer le terme trouble psychotique ou trouble schizophrénique c'est parce que nous n'avons pas d'autres heu choses pour nous exprimer.
- Hum hum.
- Mais je suis d'accord avec vous que vous n'êtes pas une pati, une personne atteinte de schizophrénie type hallucinée heu délirante comme nous l'entendons mais après faut bien qu'on s'exprime, faut bien qu'on communique avec d'autres heu tiers et c'est la seule façon que nous avons de co, de co... alors c'est peut-être nous qui avons un problème de communication, c'est peut-être pas vous... Mais, on est d'accord qu'il y a un problème qui pour nous nécessite d'être pris en charge.

Il semblerait bien qu'il y ait un problème de communication dans cet hôpital et, plus grave, que les seuls moyens d'apprécier les personnes qu'ils possèdent soient de les inscrire dans des cases : psychotique, schizophrène, bipolaire, dépressif etc. etc.

Un paracétamol s'il vous plaît


Là je vais faire une pause dans la description des attitudes des psychiatres, qu'on reprendra après, pour passer au plus grave : les conditions de "vie" dans les unités de l'EPS Barthelemy Durand d'Étampes. Je les connais bien, je les ai fréquentées pendant 18 ans. Ce serait un peu long, alors voici un résumé.

  • Des patients qui demandaient pendant des mois à ce que leurs infections dentaires soient prises en charge ne serait-ce que par antibiotique.
  • Un dentiste qui attend que ça s'infecte bien pour arracher la dent alors que peu avant une prothèse aurait été envisageable.
  • Un autre pauvre gars bien sympathique d'ailleurs qui avait les jambes totalement tuméfiées et à qui on refusait ne serait-ce que de la biafine et/ou des compresses pour quand à certains endroits ça s'infectait et devenait purulent.
  • Le fait qu'il n'y ait que rarement d'analyses somatiques en entrée d'hospitalisation.
  • Pas de prise de sang pour ma part, malgré les doses astronomiques de neuroleptiques que j'ai eu à supporter.
  • L'impossibilité d'avoir du paracétamol pour mes douleurs de dos.
  • Des médecins généralistes qui fuient les patients.
  • Manque totale d’hygiène où deux fois je me suis chopé des verrues et autres mycoses et éventuellement deux chaudes pisse en m’asseyant sur un de ces trônes commun de l’hôpital.

Pour ce qui est des droits civiques des patients :

  • Absence totale d'information sur les droits et voies de recours pour des hospitalisations sous contrainte.
  • Pas de listes d'avocats.
  • Pas d’accès à internet pour s'en trouver un à sa convenance.
  • Refus d'accéder au fax pour envoyer des requêtes aux tribunaux.

Si je vous parle de Djea Saravane (1), c'est parce qu'il a été chef de service à l'EPS d'Étampes de 2012 à 2018, spécialiste "mondial" du traitement de la douleur en milieu psychiatrique... mais je ne l'ai pas croisé une seule fois dans un quelconque pavillon, ni ceux qui ont été diagnostiqués autistes, je n'ai connu son nom que grâce à internet en faisant des recherches.  

Ça me fait encore plus mal pour eux, quand je lis toutes ces louanges et que je devine toutes ces subventions... pour nous laisser crever dans leurs bâtiments. A se demander où passent les 705€ la journée d'hospitalisation que payent les citoyens, enfin j'imagine que toutes leurs promos et leur staff de com', ce n'est pas gratuit.

(1) Lire les rectifications apportées par Mr Djea Saravane

Vous trouvez ça insupportable ?
Allez une petite blague pour vous détendre



Les unités sectorielles EPS Étampes

Les unités sectorielles où sont entassés les malades suivant leur zone de prise en charge. La ressemblance avec Auschwitz ce n'est pas moi qui le dis, c'est cet infirmier. Pensez-y avant d'y envoyer vos enfants


Je la tiens d'un infirmier de l'EPS d'Étampes qui m'a dit en août 2016 "Ceux qui ont été gazés à Auschwitz ont connu une belle mort comparativement à ceux qui sont traités dans l’hôpital". Ça le faisait rire, il était fier de cette réflexion, savait-il, ou pas que je suis de confession juive ? Peu importe. Cet imbécile ne cessait de sermonner les patients. "Il est mignon aujourd'hui Mr Alex, il est bien sage ! Je comprends qu'il se tienne à carreau dans le service après avoir agressé ses parents... Hein Mr Alex ?! Non mais ne vous inquiétez pas ça va bien se passer cette hospitalisation...Hein ?!". Il ne savait évidemment rien sur moi.

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"La bientraitance c'est comme la confiture"


Moins on en a, plus on l'étale (1)

Djea Saravane Chef de Service à l'EPS d'Étampes Legion d'Honneur

Le Dr Saravane, décoré de la Légion d'Honneur le 1-1-2017, entouré de Danièle Langloys, vice-présidente d'Autisme France, et de Ségolène Neuville, Secrétaire d'État aux Personnes Handicapées dans le gouvernement précédent


Des centaines de journaux ont imprimé des pages à la gloire du service créé par le Dr Saravane, et, par assimilation, de l'EPS Barthélémy Durand, alors que ce service n'est manifestement pas sollicité par les services psychiatriques internes de cet établissement. Sa réputation est pourtant largement utilisée dans la promotion de l'EPS Barthélémy Durand, dans son site internet, dans la presse, etc. (rectification du 10-09-2018)



M. Jouny, Directeur des relations avec les usagers (DRU), Mme Lintanf, éducatrice spécialisée, Mme Campagna, diététicienne et M. Sigman, adjoint au DRU

Remise du prix 2018 du label "Droits des usagers de la santé", décerné par la CRSA (Conférence régionale de la santé et de l’autonomie), censé promouvoir l’exercice de la démocratie sanitaire, de favoriser la participation des usagers, le respect des droits, la bientraitance et la qualité. De gauche à droite : Mr Jouny, DRU, Mme Lintanf, éducatrice spécialisée, Mme Campagna, diététicienne et M. Olivier Sigman, adjoint au DRU


M. Jouny, Directeur des relations avec les usagers (DRU) est joignable dans le service uniquement par téléphone quand il ne fuit pas les patients alors qu'en plus l'utilisation des téléphone dans le service est limité de 15h à 18h30 si l'équipe veut bien vous prêter votre téléphone. Quant à M. Olivier Sigman, adjoint au DRU, c'est lui qui accuse et met les patients en difficulté lors des audiences devant le JLD. Il réclamait mon maintien en hospitalisation complète lorsque le JLD avait décidé de lever l'hospitalisation à mon retour d'Angers. Il a 3 vidéos à son actif, des thèses sur les droits des patients, et compte faire une belle carrière avec déjà 3 HP à son actif.



Si on parlait un peu des infirmiers justement ?


  • Ils ne sont là que pour la distribution de médicaments, sinon ils discutent le reste du temps entre eux dans leur "tisanerie" en se partageant leur café ou gâteau, quand ils ne sont pas en synthèse (de 12h30 à 15h-15h30) ou qu'ils ne naviguent pas sur internet via leurs smartphones.
  • Ils vous font des réflexions sur votre façon de vous habiller, sur les motifs des hospitalisations et certains jouent le rôle du juge quand ils ont eu votre dossier en main, comme le "plaisantin" cité ci-dessus.
  • Ils vous menacent d'isolement si vous parlez de vos droits. Pour ne pas contaminer les autres de votre "quérulence" peut-être ?
  • Quand vous avez enfin le droit et que c'est votre tour de téléphoner en "salle de synthèse" (car le téléphone est interdit ailleurs), ils vous écoutent et vous font des remarques, quand le temps n'est tout simplement pas épuisé : "Il n'y a pas que vous qui demandez à téléphoner; Vous pouvez abréger Mr Alex ?!; Vous avez déjà téléphoné deux fois Mr Alex... Vous pouvez communiquer le numéro de téléphone de la cabine (qui est toujours occupée) à votre avocat"
  • L'équipe médicale se sert à chaque repas dans la nourriture allouée aux patients qui souvent réclament du rab.

Dans leur manif ci-contre, ils disent n'être que deux pour 30 patients. Moi j'ai vu qu'ils sont 1 infirmier-aide soignant pour 2-3 patients équipe entière réunie. Sur les 20-25 personnes du corps médical entier alloué par unité il n'y en a que 3 qui font correctement leur travail de façon réglementaire suivant les exigences requises correspondant aux postes de travail.

A se demander où passent les 705€ la journée d'hospitalisation que payent les citoyens... Combien passent dans les opérations de promotion, dans les vidéos, dans les congrès, invitations, communications les plus diverses, toutes à la gloire de leurs belles actions, dans la "commission des usagers" fantoche, ce service de communication et de propagande. Voici un véritable gisement de moyens financiers.

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Une manif d'infirmiers de l'EPS Barthélémy Durand en 2016. Voir la vidéo publiée par "l'Humanité"


Julien et Bastien, infirmiers, réclament plus de moyens et de personnel : "On nous met en danger, on met les patients en danger".

Moi je réclame, au contraire, moins de psychiatrie. Et puis la tisanerie est déjà pleine, alors où va-t-on mettre ce personnel supplémentaire ?

Pirouette, cacahuètes et retournements acrobatiques



Enregistrement de la consultation médicale du 15/07/2018

- Après heu moi ce que je peux vous dire c'est que heu au bout d'un certain temps la mesure va être levée, mais ce temps-là, je ne suis pas la seule à en décider déjà et heuu je peux pas vous promettre quand heu quand elle sera levée.
- Ouais ouais.

La psychiatre fait entrer dans l’espérance, elle me dit qu'un jour ou un autre le programme de soins sera levé mais que en fait elle ne sait pas quand : à la prochaine consultation ? C'est ce que tout le monde espèrerait ... Mais immédiatement elle se défausse sur les autres psys, me dit qu'elle n'est pas seule à juger si le programme de soins doit être levé ou maintenu. Comme je ne vois qu'elle dans les consultations mensuelles je me demande comment les autres font pour pouvoir prendre leurs décisions sans me voir.
L'enregistrement ci-contre montre que la psychiatre est à court d'arguments sur la légitimité de la mesure de contrainte que je conteste. Elle admet que le certificat initial pour cette fameuse séance de guitare a pu être un faux, puis tente de se justifier par les examens qui suivirent, lesquels se sont déroulés en 5 minutes, puis, finalement, esquive le sujet par une de leurs pirouettes préférées, genre "vous savez on ne fait pas ça par plaisir, c'est difficile et c'est du travail".

Ou, comment se justifier de leurs erreurs en se posant subitement en victimes, eux qui rentrent chez eux libres tous les soirs avec salaire et famille, pendant que vous êtes sous leur domination intégrale, sous neuroleptiques, sous surveillance, sans possibilité d'être traité en citoyen égal en droits.


Enregistrement de la consultation médicale du 17/08/2018



Retranscription de l'entretien du 17/08/2018


- Mes troubles?!
- Vos troubles ?!
- Oui...
- Alors ..! Pour les troubles de la perception sociaux comme par exemple une impossibilité de maintenir une relation heu avec votre famille ... comme par exemple ces procédures récurrentes qui vous empêchent un petit peu heu d'avancer même si c'est votre façon d'avancer heuuuu... y a eu aussi des discussions un petit peu qui ont eu lieu que ce soit en ma présence ou pas en ma présence hein hé, moi je vous connais que depuis très peu.
- Hum hum.
- Maintenant y a aussi d'autres personnes qui ont suspecté des choses qui n'étaient pas cohérentes à un certain moment de votre heu parcours heu qui n'étaient pas très cohérentes. Pour cela pour nous ça peut pour comme je vous l'ai dit vous avez votre propre jardin secret.
- Humm..
- On peut pas, personne ne peut savoir ce qui se passe au fond de votre tête.
- Hum hum.
- Certains comportements, certaines choses nous laissent comprendre qu'il y a probablement un trouble délirant, un trouble délirant qu'est-ce que ça veut dire ? Ça ne veut pas dire que vous mentez, ça veut pas dire que vous êtes en train d'inventer des choses, ça veut dire que vous avez une interprétation qui ne colle pas à la réalité des choses ... que vous percevez qu'on vous persécute quand les ...
- Bah écoutez heu j'ai été hospitalisé, j'ai été hospitalisé le 19 juillet 2016 sur la base d'un faux certificat médical et j'en suis encore aujourd'hui dans votre bureau à cause de ça...
- Oui, oui alors...
- J'ai reporté plainte.
- Alors ce certificat médical peut être c'est pas un certificat qui a été fait dans de bonnes conditions c'est-a-dire que la date l'heure et la personne...
- Ne m'a pas ausculté
- Peut-être ça si vous le dites je veux bien le croire ; maintenant si ça été maintenu et vous savez que dès qu'une demande d'hospitalisation il y a au moins trois ou quatre certificats derrière ... donc à ce moment-là ça a été peut être faux si vous le dites ..! Mais le lendemain une personne vous à bien ausculté.
- Non non non non moi je sais comment ça fonctionne et c'est heu à chaque fois on reprend le certificat précédent et puis on cherche pas à vous ... l'entretien se passe en 5 minutes et puis on dit bon bah très bien vous êtes heu psychotique, vous êtes schizophrène, vous êtes bipolaire, vous êtes heuuuu ceci ou cela et puis ...
- 5 minutes ce ne sont pas suffisantes pour ça...
- Je vous assure que ça se passe comme ça à chaque fois.
- Et croyez-le heu ou croyez-le, avoir une personne en programme de soins ça fait une charge de travail énorme.
- Hum hum.
- Donc c'est pas de gaieté de cœur qu'on met les gens en programme de soin on a pas, honnêtement si on levait toute les contraintes ça nous ferait laaaargement moins de travail vous par exemple si on lève le programme de soin je suis sûre que vous ne reviendrez plus .... donc j'aurai un consultant en moins ... de toute façon ce ne sera pas moi qui vous verrai j'vais en profiter, c'est le docteur Hadjali.
- D'accord.
- Parce que moi je ne travaillerai plus heu au CMP d'Etampes.
- D'accord.
- Donc moi si un patient en programme de soins je fais la levée je vais avoir moins de travail, je vais avoir un consultant en moins, les infirmières auront un travail en moins avec les inje, les injections ; la secrétaire aura un travail en moins, à faire correspondre les rendez vous, avec les certificats mensuels, avec les, avec les médecins avec tout ça ..! Donc toute l'équipe aura un travail en moins ..! Donc un programme de soins levé est une charge de travail heu levée aussi donc vraiment si on cherchait heu est-ce qu'on fait heu fait ça que par sadisme, que pour faire du mal au gens, que pour les .. pour être des tortionnaires : on l'fait pas...
- Heuu hum
- Je vous le dis clairement ! Je ne suis pas d'accord avec tous les aspects des programmes de soins,
- Hum hum !
- Je suis pas d'accord avec tout maintenant je pense que c'est un cadre qui quand même permet de heu avancer ..!

Quand on tente de leur échapper


En décembre 2017, j'ai deviné qu'ils voulaient effectivement me faire ré-hospitaliser : ils avaient étrangement avancé au 6 décembre un RV prévu pour le 7, et c'est par le biais de mon père que j'étais "convié" à y aller dare-dare dès le 6. Le Dr N'goma, que j'appelai, m'a tout simplement menacé de réinternement si je ne venais pas. J'ai également l'enregistrement ici.



Tout ceci me motiva à téléphoner à ma personne de confiance pour voir si elle ne pouvait pas m’héberger, la réponse fut positive et le soir même je pris quelques affaires et me mis en route pour les environs d'Angers. Je suis resté 3 mois chez elle avant que je tombe en syncope dans la rue et ne sois in fine ramené à l'Établissement Public de Santé Barthélémy Durand Etampes à partir d'Angers en ambulance, attaché, n'ayant même pas reçu un quelconque soin pour mon arcade sourcilière droite ouverte.

Pendant ces trois mois d'habitation chez ma personne de confiance je reçus de la part de la préfecture de l'Essonne à la demande de mes parents et du psychiatre chargé à l'époque de mon suivi 3 fois la visite de la police nationale d’Angers pour vérifier mon identité. Une fois elle se déplaça accompagnée par une équipe médicale pour me réembarquer sur Etampes. La troisième fois elle insista pour me parler seul et voir si j'étais bien. Elle aurait pu m'embarquer mais ne le fit pas sûrement à cause d'un juge local qui n'avait pas envie qu'une histoire d'hospitalisation psychiatrique abusive vienne s'ébruiter dans le journal local et par conséquent vienne quelque peu gâcher les fêtes.

De retour sur Etampes au sein de l’Établissement, je passais par le JLD qui statua sur mon hospitalisation et j'obtins la mainlevée de celle-ci avec toutefois un programme de soins.

Mes parents et l'hôpital firent appel de la mainlevée et je fus ré-hospitalisé suite à cet appel après seulement trois jours de liberté surveillée. Des policiers armés de pistolets-mitrailleurs m'ont convoyé. Vous comprenez, un patient qui fugue, pour eux c'est Ben Laden, et il faut bien le montrer, quitte à mobiliser une armée, aux frais du contribuable. Qui est paranoïaque ? Qui est mégalomaniaque ?

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Mon histoire


J'avais 21 ans et 11 mois quand je fus hospitalisé pour la première fois. Le véritable diagnostic à mon sens, si tant est que ces choses relèvent d'une quelconque pathologie au sens défini par les institutions, tiendrait plus d'un burn-out où plusieurs problématiques d'ordre sociales et familiales me rongeaient l'esprit.

Premièrement j'ai connu une grande déception pendant les deux années où j'étais étudiant en Belgique et où en plein milieu de la première année scolaire je dus redescendre d'une classe pour un problème d'équivalence de diplôme. J'ai passé l'année suivante à me morfondre dans mon koth' (petite chambre étudiante en Belgique) à l'âge de 16 ans. Suite à cet événement, j'avais perdu ma réputation de chef de classe que je menais précédemment de façon brillante aidant certains élèves à faire leurs devoirs, sans compter les moments de purs "délires" ensemble (sorties, apprentissage de la guitare, discussions diverses et variées, drague) bref une vie d'adolescent "normale".

Toute la seconde année de cette scolarité je l'ai passée à fumer des joints de skunk, orange bud, afghan et sortir de temps en temps tout en séchant les cours. Évidemment la situation ne pouvait pas durer, il fallait que je me trouve une autre formation. Une preuve que le THC n'altère pas le fonctionnement cognitif des jeunes (du moins avec les herbes et shit qu'on trouvait à l'époque en Belgique à 15 km de la frontière hollandaise et que je fumais de façon la plus légale qui soit) est que je réussis le difficile concours d'entrée chez Les Compagnons Du Devoir Du Tour De France à l'âge de tout juste 18 ans après donc un an de fumette quotidienne, que j'ai réussi à stopper net d'un coup sans palliatif ou substitution.

Le compagnonnage était dur mais hyper intéressant, puis le club se débrouillait pour vous trouver un bon patron pour vous former dans le métier désiré. Je fus récompensé après deux ans d'apprentissage dans une entreprise familiale où nous fabriquions et montions des turbines pour des barrages hydro-électriques par les Meilleurs Ouvriers de France dans l'option Productique Mécanique option usinage. J'étais inscrit aux olympiades des métiers qui devaient se dérouler à Toronto cette année-là. Je n'y allais pas car le maitre de stage était un con alcoolique comme la plupart chez les compagnons, enfin je pense que c'était plus un phénomène de mode et un peu une coutume que de rentrer et prendre son verre de vin. Au bout de deux ans de compagnonnage je quittais l'école - diplôme et concours gagnés en poche - à cause de ce maitre de stage qui n'arrêtait pas de me gueuler dessus parce que j'étais son défouloir surtout quand il venait avec 75 cl de whisky dans la tronche.

Bref quoiqu'il en soit j’étais à 20 ans décidé à rejoindre le milieu du travail dans ce domaine rude. Je passais un concours au CNRS niveau technicien supérieur (bac+2) que je réussis à la première épreuve et finis dans les 3 premiers sur 153 candidats, mais me fis encore reclasser pour un problème d'équivalence de diplôme.
Je cherchais donc dans le domaine des entreprises relevant du privé afin de gagner ma croute, me loger, fonder une famille et vivre des jours heureux etc... Sauf que je n'avais déjà pas le soutien de ma famille pour quoi que ce soit, je pense que l’expérience en Belgique les avaient quelque peu traumatisés et ils me dédaignaient dans le parler, et face aux besoins que j'éprouvais me renvoyaient en me proposant des consultations chez un psychologue, ce que je refusais pour des raisons de sensibilité et d'intimité, puis comme je disais: "je ne compte pas me marier avec lui pour que je me mette à lui raconter ma vie". Bref, les propositions de consulter un psychologue étaient hors sujet.

Malgré mes 21 ans et 11 mois ils m'estimaient je pense encore trop jeune pour que je puisse vivre indépendamment d'eux, ou du moins ne se rendaient pas compte que j'avais besoin d'eux pour me loger malgré que je fus salarié. Le salaire n'était en plus pas suffisant pour qu'un quelconque propriétaire me loue un quelconque studio. De plus j'étais quelque peu en errance sentimentalement et au niveau des amitiés au retour de mes 4 années de voyage un peu partout en France et dans certains pays d’Europe. Venait à cette époque, en plus, mon service militaire obligatoire que je devais effectuer chez les commandos du Premier Régiment de Chasseurs Parachutistes. Le contexte géopolitique ne me motiva pas à l'effectuer, on allait rentrer quelque mois plus tard après avoir reçu mon carton d'invitation chez les commandos, en guerre en soutien aux américains pour leur campagne afghane à la recherche de Ben Laden et du Mollah Omar. Puis il faut le dire, je n'ai jamais eu le cœur à aller flinguer le premier qui bouge et dont j'ignore tout de sa vie de présumé terroriste, ni à me faire flinguer pour des raisons qui m'échappaient totalement. En d'autres circonstances et à une autre époque j'aurais effectué mon service militaire chez les commandos parachutistes pour le fun et le sport.

Tout ça pour dire que j'avais pas mal de pressions :
    - Un métier hard physiquement mais que j'aimais.
    - Un chef d’atelier gonflant.
    - Certains collègues alcooliques et quelque peu indélicats.
    - Un salaire pourri au vu de mes qualifications et du travail effectué.
    - Un logement à trouver.
    - Des parents qui n'entendaient pas mes problèmes ou mes griefs.
    - Errance sentimentale et amicale. (solitude).
    - Un frère qui m'embarquait dans l'alcoolisme avec ses potes cons et méchants.
    - Plus un service militaire à effectuer avec risque de déploiement sur le terrain d'opérations. Même si ce n'était pas forcement vrai c'est comme ça que je le prenais.

C'est ainsi dans ce contexte qu'un soir de Juillet 2000 je fus embarqué pour rejoindre l'unité "Moreaux de Tour" de l'Établissement Public de Santé Barthélémy Durand d’Étampes. Un diagnostic de schizophrénie fut établi par une psychiatre qui tapait du poing sur son bureau pour que je me mette à parler, entouré par toute l'équipe d'infirmiers : je me mis à surtout raconter n'importe quoi, des choses qui relevaient de ma vie privée à cette psychiatre, en espérant qu'elle me laisserait rentrer chez mes parents. De plus j'étais complétement shooté par les médocs qu'ils m'avaient fait ingurgiter d'entrée de jeu. Un jour je mis un coup de pied léger dans une porte de chambre de l’hôpital, la réaction de l'équipe ne se fit pas attendre : isolement direct avec injection de Loxapac ou de Tercian, entouré par toute l'équipe de sécurité.

Absolument tous les certificats de toutes mes hospitalisations et les bulletins de situation suivants ne furent que des copies de ce premier certificat datant de l'an 2000 et établi par cette psychiatre assez stupéfiante qui se tenait droite sur sa chaise avec son regard inquisiteur, entourée de ses "gros bras" dont l'agitation palpable me laissait penser qu'il allait m'arriver quelque chose de bien plus grave que ce que j'ai subi si je ne me mettait pas à parler.

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compagnons du devoir Alex


compagnons du devoir Alex whisky
Je quittais l'école - diplôme et concours gagnés en poche - à cause de ce maitre de stage qui n'arrêtait pas de me gueuler dessus parce que j'étais son défouloir surtout quand il venait avec 75 cl de whisky dans la tronche.

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Le secteur couvert par l'EPS Barthémély Durand d'Etampes



Carte des secteurs psychiatrie de l'EPS Barthélémy Durand - 2018 - par Neptune

Carte des secteurs de l'EPS Barthélémy Durand - 2018 - Neptune


Etampes gère les secteurs 91 G01 à G04, tandis que son annexe de Ste-Genevieve-des-Bois traite les personnes des secteurs G05 à G09.  

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Dans ce secteur la psychiatrie est extrêmement concentrée avec deux hôpitaux (Etampes et son annexe à Ste-Genevieve-des-Bois) pour une population importante (700 000 habitants) et la "sectorisation" consistant à rapprocher les psychiatres des habitants, est restée lettre morte du moins dans les deux immenses secteurs Sud, puisqu'on ne compte que 4 CMP, qui se situent en outre juste à côté de l'hôpital psychiatrique. Les CMP font alors fonction de bureau extérieur, évitant ainsi que les lieux décrits précédemment soient trop souvent visités. L'esprit asilaire de 1838, consistant à concentrer les "aliénés" dans de grandes structures éloignées de la population, est donc aussi bien présent dans l'EPS Barthélémy Durand.



Annexe 1



Droit de réponse du Dr Djea Saravane


le 8 septembre 2018

La publication de cet article a suscité nombre de réactions vives, dans le sens du témoignage et aussi par quelques personnes défendant l'EPS. Elle a aussi suscité la réaction du Dr Djea Saravane, directement mis en cause. Nous l'avons informé de son droit de réponse, qu'il a exercé dans ce but sur les réseaux sociaux, et que nous publions intégralement ici. Nous avons en plus ajouté des renvois vers cette réponse au coeur même de l'article.


Djea Saravane,
A l'attention de Mr François Lallemand , de Mr Copper Lebrun et de Mr Dawuit Yahmeirah

Etant donné que j'étais directement mis en cause et par ce biais mon équipe par Mr Copper Lebrun et l'article 'Hospitalisation psychiatrique à l'EPS Barthélemy Durand: avis et témoignages ', je demande un droit de réponse et la publication de mes commentaires sur cet article entaché de grossières erreurs. Avant tout j'ai répondu aux diffamations de Mr Copper Lebrun et de Mr Dawuit Yahmeirah , mais sans résultats probants et poursuite des attaques personnelles.

Il y a dans cet article une confusion sur la prise en charge somatique des patients hospitalisés à l'EPS Barthélemy Durand: BD ( sites d'Etampes et de Ste Geneviève des Bois). Le Centre Régional Douleur et Soins Somatiques ( d'où la confusion) en santé mentale, autisme, polyhandicap et handicap génétique rare a été mis en place par l'ancienne direction en 2012, sur un projet datant de plus de 20 ans et c'était le seul établissement de la région francilienne qui a accepté ce projet. Le Centre est ouvert aux personnes en situation de handicap ( bien sur aussi les personnes TSA) et prend en charge des patients adressés par les hôpitaux : MCO, Psychiatrie et des résidents des institutions médico sociaux ou des familles, personnes ayant des comportements problèmes graves.

Bien entendu, à la demande des psychiatres de l'établissement nous prenons en charge également les patients hospitalisés de BD.

Le Centre assure uniquement des consultations externes sur RDV et ces consultations sont entièrement gratuites et le budget de fonctionnement est indépendant du budget de la psychiatrie , donc première erreur je ne suis pas à la tarification 705 euros la journée d'hospitalisation décrite dans l'article! A la limite je dirais que le Centre ne rapporte rien à l'administration.

Nous n'avons pas la mission d'assurer la prise en charge somatique des patients hospitalisés à BD. J'ai assuré la responsabilité du Centre jusqu'à Juillet 2018. La prise en charge somatique des patients hospitalisés est assurée par le Service de Soins Somatiques, unité fonctionnelle qui n'a rien à voir avec le Centre. Ce service est dirigé par un Chef de Service avec des somaticiens (4 médecins temps plein et un interne). Ces somaticiens assurent la prise en charge somatique, le suivi des patients hospitalisés et ils se déplacent dans tous les services de BD, encore une remarque gratuite dans le témoignage:' le dr saravane je ne l'ai pas croisé une seule fois dans un quelconque pavillon, ni ceux qui ont été diagnostiqués autistes(?), je n'ai connu son nom que grâce à internet', oui Mr Yahmeirah vous ne citez jamais le somaticien ou le Service de soins somatiques (comme d'ailleurs la psychiatre) pour une carence de soins somatiques et je deviens bien sur le bouc émissaire! Le Service des soins somatiques assure également des soins dentaires , soins OPH et soins pédicurie podologies. Si carence il fallait s'adresser à ce service et pas prendre pour cible le Centre (' un paracétamol s'il vous plait Mr Djea Saravane') NON je ne suis pas le responsable du Service des soins somatiques! Mr Yahmeirah publie une photo du Centre avec ses commentaires , mais oublie de publier la photo du pavillon du Service des soins somatiques , pourquoi? Et pourtant au sein de BD ce service est bien indiqué. Pourquoi une telle haine Mr Yahmeirah? Sachez également que le Centre n'est pas au courant des patients hospitalisés, ni de leur prise en charge psychiatrique et somatique. Vos remontrances auraient du être adressées à la Direction, le Président de la Commission Médicale d'Etablissement et au Chef de Service , Service des soins somatiques.

Je ne porte pas de jugement sur la prise en charge psychiatrique d'Alex , il y a d'autres cas également dans les hôpitaux , mais c'est très facile de me critiquer, les vidéos ou 'la bientraitance c'est comme la confiture' ou 'on comprend ce monsieur n'ait pas le temps de s'occuper de ses patients , encore une belle ânerie ! Dans ce cas vous auriez du vous adressez au Chef de service , Service des Soins Somatiques. Depuis des années je défends l'approche globale des patients hospitalisés en psychiatrie, voire les recommandations de bonne pratique de l'HAS , malgré les commentaires ' La HAS auquelle visiblement a fait parti en tant qu'expert a dans sa politique de continuer et la médication et les moyens de coercition' , c'est totalement FAUX , prenez le temps de lire : Recommandation de bonne pratique en psychiatrie: 'Comment améliorer la prise en charge somatique des patients ayant une pathologie psychiatrique sévère et chronique' publiée en 2015, disponible en PDF et téléchargeable , il serait bon que ca apparaisse sur le site de Neptune , comme l'autre guide de l'ANESM: Qualité de vie : handicap, les problèmes somatiques et les phénomènes douloureux , publié en 2017 . Toutes ces recommandations ont été diffusées par les diverses associations et autres sites. Je suis surpris que je suis la seule personne à être mise cause sans renseignement au préalable du fonctionnement du Centre Régional!

Djea Saravane


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Notre réponse à Mr Djea Saravane



Merci Djea Saravane. Nous prenons en compte votre réponse et la publions intégralement sur notre site.

Nous remarquons que dans cette réponse vous ne contestez aucunement les faits qui ne vous concernent pas directement, c'est à dire les carences de l'EPS (BD) en matière de soins somatiques, et contestez l'amalgame qu'il y a eu entre les pratiques de cet EPS et votre personne, amalgame que nous reconnaissons bien volontiers avoir commis étant donné votre statut médiatique. Un peu comme lorsque l'on fait un reproche à un homme politique connu pour le comportement de l'un de ses collaborateurs peu connus : la personnalité reçoit autant les honneurs que les critiques, et tout le parti politique est atteint, à commencer par ses figures, même si non responsables des actes d'untel ou d'untel.
En l'occurence, votre travail est atteint par ce qui se passe dans l'EPS (BD) sans que vous en soyez forcément responsable. La question est du comment faire prospérer des idées utiles et novatrices depuis un tel lieu, si ce n'est en changeant les choses à l'intérieur de ce lieu. De ce point de vue c'est un constat d'échec si l'on considère l'EPS, mais c'est aussi la naissance d'une préoccupation et d'un embryon d'amélioration au niveau national, que vous avez porté et que nous souhaitons nous aussi voir se développer.

Le plus important pour nous reste la prise de conscience que cet article donnera aux responsables de l'EPS, des améliorations sur l'arbitraire de certaines décisions, et sur les conditions de "soin" dans les services. Nous avons aussi nombre d'articles thématiques, celui-ci étant plutôt "géographique". Votre service et votre personne vont dès ce soir faire l'objet d'une correction et votre droit de réponse sera respecté. (Chose que nous n'avons pas l'heur d'avoir dans la plupart des publications nous concernant, nous les psychiatrisés, où l'on parle à notre place et ou l'on décrit ce qui est bon ou mauvais pour nous sans que nous puissions intervenir). Merci de votre intérêt.

François Lallemand, pour Neptune.



Dernière édition par Neptune le 28/9/2018, 23:34, édité 6 fois (Raison : Rectifications sur le rôle du service dirigé par le Dr Saravane)

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kiki64

Par kiki64

 6/9/2018, 19:21
Alex, ton témoignage me fait penser au documentaire "les abandonnés", documentaire assez ancien d'ailleurs montrant que les pratiques n'ont pas évolué contrairement aux autres spécialités médicales, ce que tu as vécu est généralisable aux autres hp, temps de consultation de 5 minutes, 1er diagnostic jamais remis en cause, médecin généraliste en psychiatrie qui ne fait strictement rien, aucune surveillance biologique, infirmiers dans leur salle toujours en pause alors qu'ils réclament davantage d'effectifs, les grands pontes récompensés alors qu'ils sont invisibles dans leur service, ton témoignage devrait être adressé à Ruffin et à la CRSA.

Ce qui est affolant, c'est cette phrase : "on ne peut pas savoir, personne ne peut savoir ce qui se passe dans votre tête" mais on vous soigne quand même, drôle de psychiatre, son discours toujours très hésitant fait flipper.



L'auteur de cette page au vitriol affirme avoir vu pas mal de personnes autistes dans le service lié au Centre de soins somatique en question.

Ceci permet de se demander comment toutes ces connaissances de pointe sur les troubles de l'expression de la douleur, les problèmes gastro-intestinaux, bucco-dentaires, ces connaissances pointues de la durée de vie réduites des personnes autistes sévères en institutions etc. on été acquises et à avec quel prix



Dernière édition par Copper Lebrun le 28/9/2019, 22:03, édité 2 fois

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Par Nath.T

 7/9/2018, 21:00
Un tel mépris me sidère !! heureusement que des centres comme ça existent pour pouvoir
soigner  enfants et adultes "diffférents" !! tout se fait au rythme de la personne et c'est juste parfait !!
Pas de packing, c'est peut être ça qui choque ? je ne vous félicite pas pour cet article abject !

J'avoue que j'ai du mal à comprendre votre commentaire... ou voyez-vous que nous refusons de "soigner les enfants différents" ici ? En outre si vous aviez mieux lu les informations à disposition sur ce site vous auriez vu qu'il y a une article résolument opposé au packing (ce forum est anti-psychanalyse en général).

Bien à vous.

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Par Asperans

 9/9/2018, 18:33
L'association Asperansa a réalisé deux vidéos (interview, conférence) de Djéa Saravane. Cela a été fait par des bénévoles (dont des personnes autistes).

Il n'y a pas tant que çà de vidéos sur Djéa Saravane : la recherche Google donne 1400 résultats (et non 140), mais seules quelques unes concernent Djéa. Les vidéos d'Asperansa et celels du site autisme du Ministère apparaissent à plusieurs reprises dans les recherches apparaissant en tête. C'est complètement à côté de la plaque d'imaginer des coûts de communication pour le travail fait au centre de soins d'Etampes. Dommage, d'ailleurs, parce que cela le méritait. La vidéo sur le site du Ministère a été financée dans le cadre de la dernière mesure du 3ème plan autisme, qui a conduit à un dossier autisme sur le site du Ministère.

Quand nous avons fait venir Djéa Saravane en commun avec la corpo de Médecine (vidéo de la conférence en ligne), nous lui avons fait rencontrer entre autres des représentants de l'ARS Bretagne et du CRA. Cela n'a pas été inutile : DS a participé à la formation des équipes mobiles d'intervention adultes autistes de chaque département breton créées depuis, et l'ARS est en train de sélectionner les candidats à des consultations de soins somatiques pour tous les handicaps répartis sur l'ensemble de la région. Un cahier des charges a été rédigé par DS l'année dernière. Sur cette base, deux unités de soins ont été créées à Bordeaux et Limoges (Nouvelle Aquitaine).

Il me semble évident qu'à Etampes, le centre de soins ne pouvait s'occuper que des patients qui lui étaient adressés.

Comment DS a-t-il pu accumuler cette expérience ?  Pour une bonne raison, c'est qu'il n'est pas psychiatre, mais spécialiste de médecine interne (qu'il a exercé dans différents contextes). Une des critiques de la psychiatrie en France, c'est qu'elle s'est séparée de la neurologie en 1968, et que les psychiatres avaient une formation proprement médicale plus faible (j'ai cru comprendre que cela a évolué depuis quelque temps).

L'article est par ailleurs édifiant, et correspond malheureusement à ce que j'ai entendu de ceux qui ont été hospitalisés (sous contrainte ou non). Il est vraiment dommage que ce passage sur le centre de soins du Dr Djéa Saravane l'affaiblisse.

Merci pour ce commentaire tout à fait constructif.


Strasbourg, le 10 septembre 2018

Monsieur et Docteur Djea Saravane

Je tiens à vous présenter personnellement mes regrets, et mes excuses personnelles si l'article ci-dessus vous a offensé en personne, ainsi qu'à vos collaborateurs directs du service de prise en charge de la douleur que vous avez dirigé.

Je m'exprime en tant que personne, en tant qu'individu François LALLEMAND, et au nom de l'association Neptune toute entière. J'ai rectifié les faits inexacts et les reproches personnels qui vous étaient faits, mais nous maintenons ce témoignage.

Je respecte trop la parole et la dignité des personnes ayant souffert et souffrant encore, pour exiger de leur part des excuses sur cette manifeste erreur de cible contenue dans le témoignage initial.

Ce jeune homme que je connais depuis des années, a toute sa vie depuis l'âge de 20 ans, subi ce que d'autres ont prétendu lui dicter sur sa conduite, des "remèdes" inopérants, déplacés, inadaptés, des contraintes, l'étiquette de fou schizophrène, de terribles effets secondaires qui ont été négligés et considérés effectivement "secondaires" par rapport à une "pathologie" très improbable, et quand bien même si c'était le cas, ces traitements ont été surdimensionnés par rapport aux "symptômes" présentés.

Une succession en cascade d'effets iatrogènes ont progressivement conduit ce jeune homme brillant et sensible, à une révolte que la justice et la médecine n'ont jamais entendue, et cet article lui a permis de dire au monde ce qu'il éprouvait "un bref aperçu" comme il le dit.

Car Alex ne parle pas des effets secondaires terribles qu'il a vécu lui-même et qui n'ont jamais été soignés sérieusement, ni de ceux qu'il vit encore aujourd'hui du fait des injections sans consentement de Xeplion. Il a préféré, par honte de l'état dans lequel ces contraintes l'ont mis, parler pour les autres.

Si vous avez été cité et copieusement mis à mal dans cet article, il ne faut pas le prendre comme une accusation posée que quiconque ferait à l'encontre d'un adversaire qu'il aurait soigneusement identifié comme coupable, accusé, personnellement responsable de ses souffrances.

Vous devez comprendre que ce cri de colère vient, comme nous avons tenté maladroitement de vous le dire, du contraste qu'il voit - car ses journées se passent entre quatre murs, le plus souvent à naviguer sur internet pour tenter de trouver une sortie à cette contrainte - entre ce que vivent les patients internés à l'EPS BD, et la partie visible de votre travail visant justement à prendre en charge du mieux possible ces souffrances somatiques.

Et nous mêmes assumons le fait d'être également choqués par l'écart considérable qu'il y a entre les pratiques - ou plutôt l'absence de pratiques - de soins somatiques à l'intérieur des murs d'Etampes, et ce qui apparaît de votre travail à l'extérieur des mêmes murs. Nous avons maintenant parfaitement compris qu'il vous a été impossible d'oeuvrer à l'intérieur des murs, d'y imposer vos méthodes et vos soins.

Le cri d'Alex, c'est comme le cri d'un prisonnier innocent qui, de sa fenêtre, voit que d'autres sont bien traités à l'extérieur, au soleil, que cela se sait, alors que lui et ses compagnons d'infortune ne mangent qu'à peine, se voient culpabilisés et qualifiés de fous pour avoir fait de menues bêtises que font aussi ceux qui sont à l'extérieur, et c'est pour lui (et pour nous) une injustice tellement insupportable qu'il en vient à hurler sur tout ce qui représente, symboliquement, ses bourreaux : services annexes, non responsables, services sociaux, etc.

C'est le cri de Jean Valjean, injustement accusé et condamné à des années de bagne, qui détestera le prêtre qui lui offre gîte et couvert, allant jusqu'à lui voler un chandelier, ou voler une pièce à un enfant.
Vous devez être ce prêtre qui pardonna bien évidemment à Jean Valjean pour ce chandelier, en disant même à la police que Jean Valjean avait oublié le second chandelier que lui, prêtre, lui avait offert.

J'espère que vous connaissez cette histoire des "Misérables" de Victor Hugo, sinon faites la vous raconter.

Elle représente mieux que tout notre demande d'indulgence vis à vis de vous Djea Saravane. Quant à nous nous continuerons de défendre des personnes comme Alex car nous pensons sincèrement qu'elles sont injustement privées de leurs droits, et ne sont pas traitées comme elles le devraient. Nous voulons les aider à retrouver leur fierté (personne dans les amis d'Alex ne sait qu'il a séjourné en HP), nous voulons l'aider à recomposer un avenir fait de compréhension et de répit, et si possible de bonheur compte-tenu de ses qualités et de son humanité.

Ce que vous avez subi par ces attaques et votre indignation, ne sont, soyez-en assuré, rien, quand on considère votre carrière réussie et vos accomplissements, par rapport à la souffrance qu'endurent toute leur vie - souvent écourtée - la plupart des personnes entrées un jour en psychiatrie.

Recevez l'expression de ma haute considération.

François LALLEMAND

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Dernière édition par Copper Lebrun le 15/9/2019, 12:24, édité 1 fois

Mon frere agé de 30 ans a été interné là bas en 2012 apres une tentative de suicide. Il etait schizophrene paranoiaque depuis quelques années mais n'avait jamais eu de comportements violents agressifs ni haussé la voix sur quiconque. Cetait le genre de personne à vite se sentir "genant" ou envahissant et du coup il etait plutot silencieux mais en société il était souriant, pret à se faire ami avec n'importe qui.
Nous avons pensé bon de le faire interner la bas deja pour qu'il puisse avoir un traitement adapté et pour qu'il puisse se reposer. J'allais le voir 2 fois par semaine apres mon travail. Ayant deja les symptomes de la maladie bien présent, il etait impossible de le laisser s'auto gerer et prendre ses medicaments à domicile et étant donné qu'il était dans une phase de repli sur soi, il lui arrivait de pas sortir pendant des jours et vivre enfermé dans le noir. On a donc pensé betement que ce "sejour" laiderait à nouveau à reprendre une vie normale.
Les premiers jours ont commencé deja sur du chantage. Il aurait le droit de fumer si on lui coupait les cheveux, il avait le droit dappeler sil venait manger à la cantine avec LES AUTRES (Sartre disait que l'enfer c'est les autres, dans la tete d'un paranoiaque cest également le cas.. pas très psychologues le personnel mais bon..)  Donc apres des années sans avoir à effectuer ces gestes aussi anodins soit ils , le retour à la vie militaire était forcement difficile. mais mon frere ne bronchait pas et meme s'il avait du mal à se lancer, il a toujours cédé à leur caprices (oui parce que avoir les cheveux longs n'a pas reellement de rapport avec une guérison je pense)

J'allais le voir donc les mardis et vendredis j'ai vite remarqué qu'il etait mélangé à n'importe qui. C'est à dire des suicidaires comme lui . Quelle brillante idée! C'est un peu comme si on mettait des hypocondriaques ensemble et que lorsque l'un commence à se sentir mieux l'autre lui demanderait s'il n'a pas le sida. C'est à peu pres la meme chose. Donc mon frere a entretenu une sorte de relation avec une détenue  patiente qui lui écrivait des lettres pour lui suggerer de se suicider, que la vie ne valait pas d'être vécue. Super l'entraide.

Mon frere ne s'est jamais plaint de l'attitude du personnel, meme si lorsque je telephonais la bas je trouvais les infirmieres assez froides avec lui. Un jour j'ai été le voir je lui avais fait des cookies. Je suis revenu le jeudi suivant, il m'a dit que les cookies lui avaient été confisqués (je ne savais pas qu'il avait 6 ans...) sous quel motif? il n'avait pas voulu aller manger à la cantine avec les autres. Donc on les prive de nourriture s'ils refusent de venir manger avec tout le monde.
Je lui ai alors demandé d'aller les recuperer il a été toquer à la porte du bureau ou elles etaient toutes en train de bavarder tranquillement l'une d'elle a ouvert la porte et en voyant que cetait lui , lui a refermé au nez. Il a re toqué gentiment, elle a ouvert et l'a directement agressé d'un ton blassé " QUOI MONSIEUR X ? QUEST CE QUI A MR X??"  Il a demandé les cookies elle a refusé et lui a RE claqué la porte au nez. Je sais que si je n'avais pas été la il serait reparti sagement dans sa chambre mais vu que je suis sa petite soeur il n'a pas voulu perdre la face donc il a OSE toquer une 3eme fois. Et là Madame qu'a t'elle fait? elle a jeté les cookies par terre, sur le sol et lui a dit TENEZ VOS GATEAUX ROOOO.
En me voyant completement choquée, elle ne savait plus ou se mettre. J'ai fait un scandale, elle a justifié ca par "la pression". (heureusement qu'elle n'avait pas ses regles en plus).

Les consultations avec un psy etaient tres expeditives. Mon frere le voyait une fois par semaine, il avait toujours hate de le voir car cetait la seule personne avec qui il pouvait parler rellement de son état. Il lui faisait donc part de ses envies de mourir. Le psy en question echangeait 5 ou 10min avec lui et lui foutait des medocs en plus sur sa liste. Et les questions se résumaient à "vous entendez toujours des voix?" serieusement?????

Mon frere a demandé une permission de sortie qui lui a été immediatement accordé. QUEL ETABLISSEMENT DIGNE DE CE NOM AU BOUT DE 3 SEMAINES ACCEPTE DE LAISSER SORTIR UNE PERSONNE SUICIDAIRE UNE APRES MIDI????
Apres 1h dehors mon frere sest jeté du 13eme étage d'un immeuble et il est mort.

Je ne comprend que ces gens la ait fait des études, qu'ils aient le diplome de psy alors que meme un enfant de 12ans aurait assez de logique pour ne pas ouvrir la cage a un lion qui veut sortir de sa cage. Je suis completement abasourdie. Et le pire cest lorsque nous sommes partis recuperer ses affaires la bas. Le psy qui nous sort qu'il ne comprend pas. Les echanges avec sa co détenue les lettres ou ils se donnent des idées pour mourir.  Comment penser qu'une personne va evoluer dans le bon sens ou chasser ses idées noires sans aucune activité, aucune stimulation, aucun soutien, aucune écoute, aucune aide. Juste bourrer les patients de medocs pour les endormir comme ca oui ils ont la paix.

Cet établissement est à fuir. J'ai placé mon frere la bas pour le sauver, ils ont facilité sa mort. Merci Barthelemy Durand

Copper Lebrun

Par Copper Lebrun

 15/9/2019, 12:22
J'ai une amie autiste qui est coincée au centre Saint Barthélémy d'Etampes (avec de multiples troubles somatiques)

Elle est en bisbille avec son père qui veut la mettre sous curatelle et la placer en Foyer d'Accueil Médicalisé (contre son gré) et dit que les médecins ne respectent pas l'hospitalisation libre

L'assistant social ne veut pas s'occuper de son dossier sans l'accord du médecin qui refuse

Que faire ? Merci de votre aide

Bonjour Copper Lebrun,

Il lui faut l'aide d'une mère, d'un frère très engagé, etc... on ne peut rien faire sans. A moins qu'un collectif d'amis du coin ne se réunisse et manifeste dans la presse et dans la rue... et tienne le choc face aux institutions.

Je t'invite à relire l'histoire de Dimitri Fargette : les moyens à mettre en oeuvre pour éloigner la maltraitance ou la diminuer sont bien décrits. En 2019, les gens qui veulent sauver un proche escaladent les préfectures, les grues, font de la garde à vue etc puis obtiennent finalement gain de cause, au moins en partie, s'ils sont bien relayés et expliquent bien la situation aux média.

Amicalement

Je comprends.

Le Dr Kiniffo a changé le diagnostic d'autiste Asperger à autiste et psychotique... du coup elle n'est plus accompagnée

... et j'ai une autre amie autiste (en Normandie cette fois) que son père veut faire hospitaliser.

A mon sens, la démarche de Djea Saravane permet de montrer que les "malades mentaux" ont les mêmes problèmes somatiques que les autres et c'est tout à fait bien inspiré.

Cependant, le dispositif qu'il a contribué à mettre en place reste rattaché aux hôpitaux psychiatriques et aux instituts médico-sociaux (voir ici http://www.eps-etampes.fr/en/offre-de-soins/centre-regional-douleur-et-soins-somatiques-en-sante-mentale-autisme-polyhandicap-et-handicap-genetique-rare/)

Pour ma part, si les droits des personnes en situations de handicap psychique étaient respectés et défini dans une perspective d'inclusion en milieu ouvert, je pense qu'il faudrait que ces dispositifs soient ouverts à tout le monde.

Ce serait dès lors un exemple de "conception universelle" de montrer que rendre les soins accessibles à ceux qui ont des troubles psychiques peut être ouvert et bénéficier à tous. Ceci en accord avec une évolution de la psychiatrisation vers des dispositifs de "consultance en santé mentale", qui permettraient de réellement donner le choix aux patients en terme de traitement et de médecin, éviteraient que les patients soient uniquement "pris en charge" par l'aspect clinique, certes évolué, mais qui ne permet pas un consentement libre et éclairé quant aux psycho-drogues administrées dans le dispositif psychiatrique.

En effet, quel est l'intérêt de créer un accès aux "soins somatiques" cloisonné et réservé aux patients des centres psychiatriques et des institutions médico-légales ? Etant donné que, comme le reconnaît d'ailleurs lui-même le Dr Saravane, les traitements chimiques de l'HP créent et amplifient les problèmes somatiques existants, comment les patients sous ordonnance ou contrainte en milieu fermé pourraient-ils exercer de manière libre leurs choix de suivre ou non les traitements dans le service de soins somatiques ?

De plus ceci contribue à faire passer l'idée que les problèmes "somatiques" des "malades mentaux" sont spécifiques et que les droits en matière de liberté de traitement, de requêtes judiciaires en cas de doute quant à l'origine des troubles (négligence dentaire, toxicité ou blessures liées aux psycho-drogues ou à la contention, des électrochocs, voire des violences physiques et sexuelles) ne sont pas les mêmes que les autres.

Message à l’Eps Barthélémy Durant 08/07/20

Courriel avec pièces jointes pour le Docteur Madame Marie Patillion,
Copies à la DRH, et à la Direction de l’Etablissement Barthélémy-Durand, et aux secrétariats pour l'intéressée

Madame le Docteur Psychiatre Marie Patillon,

Pour mémoire, j’ai été hospitalisé sous contrainte deux fois sous votre (entière) responsabilité :

- en novembre 2017 : 7 jours, levés par arrêté préfectoral dès le 6ème jour, mais sorti QUE le 7ème jour à cause d’un chantage d’un de vos confrères, DONC vous manquez de sous ? Il vous faut remplir les lits ? (pièces pour preuve disponibles sur demande : j’ai tout gardé),

- et en juillet 2019 : 3 semaines, rien que cela, alors que mon épouse n’avait pas de moyens financiers, ni chéquier, ni carte bancaire pour subvenir au besoin en nourriture de mon fils et d’elle-même et que nous devions déménager de toute urgence (voir pourquoi plus bas).

A chaque fois, vous m’avez prescrit de l’Abilify, d’abord en comprimés (2017), puis en injection tous les 28 jours (2019).

Constatant aucun effet positif de l’Abilify, mais des effets secondaires mineurs devenant difficiles à vivre (anxiété, courbatures et crampes, troubles digestifs traités par mon médecin généraliste), j’ai décidé, de moi-même, d’arrêter l’Abilify en janvier 2020.

Les effets secondaires ont disparu.

Aujourd’hui, et depuis l’arrêt de ce traitement, je me porte bien (y compris pendant la période du confinement et la période actuelle de post-confinement).

Selon vos dires, le diagnostic était « des délires » et des « histoires inventées », c’est-à-dire qu’il faut oser nommer cela : de la schizophrénie.

Je conteste ce diagnostic, en commençant par mes « histoires inventées ».

En effet, au contraire d’inventions qui auraient été issues de mon imaginaire, tout ce que j’ai dit s’avère aujourd’hui vérifié et vérifiable.

Il s’agissait, pour l’essentiel des problèmes de mon épouse, Natalia Jouis avec mon fils, Alain Jouis :

- mon épouse, fréquemment, se trouvait débordée par notre un enfant unique, au point de crier très très fort, jusqu’à atteindre des limites que l’on pourrait qualifier de crises de nerfs incontrôlables ;
- des séances d’endormissement le soir, qui duraient très tard (22H et plus) pour un enfant de 3 ans, en 2019, sans jamais de sieste ;
- d’agitations inexpliquées et violentes de mon fils, avec des cris ;
- d’absence à 3 ans de langage parlé ;
- de « balades » dehors en juin-juillet 2019, entre 14H et 18H, par des températures élevées et sans eau ni chapeau pour mon fils, pour le calmer (hyperactif).

Par ailleurs, s’agissant de la maison où nous habitions, en tant que locataire, elle a été jugée dans un état particulièrement lamentable et dangereuse par l’huissier lors de l’état des lieux de sortie (document disponible de 20 pages sur demande).

S’agissant de mes « délires », il a été question d’appels répétés au Commissariat de Police, fin juin 2019, pour dénoncer ces faits. La police n’est jamais venue, les voisins de l’époque en sont témoins et à ma disposition pour écrire des témoignages (sur demande).

Enfin, nous arrivons aux faits irréfutables, qui expliquent TOUT :

Notre fils Alain Jouis, maintenant âgé de 4 ans, est atteint du syndrome de « Di Georges » : anomalie chromosomique 22Q11. (Cf. Documents joints fichiers « Diag 22Q11 1 & 2 ».pdf »)

Ce diagnostic a été établi par l’hôpital de Corbeil, sur requête de la pédiatre du CAMSP.

Notre enfant a été classé par la MDPH 91, handicapé à plus de 80% (Cf. Fichier « Handicap 80.pdf »).

Ceci explique son retard cognitif et aussi, ses troubles importants du langage, comportement hyperactif et déformations faciales.

Des spécialistes (médecins spécialistes, éducatrice spécialisée, orthophoniste) s’occupent, chacun suivant leurs compétences, de notre fils : mon épouse, bien que faisant de son mieux, ne peut pas remplacer les spécialistes.

Sans ces informations essentielles, qui rentrent dans les dates des interventions du Docteur Psychiatre Marie Patillon (2017 et 2019), mais inconnues d’elle, il me semble évident que toutes les données changent : il ne s’agit ni de délires, ni d’histoires inventées, et encore moins de schizophrénie.

D’ailleurs je n’ai jamais cessé de travailler, comme maître de conférence titulaire, en mathématiques, sans jamais de problèmes de comportement, depuis 1994, jusqu’à ce jour.

Mes réseaux de recherche, sur internet, me montrent que le Docteur Psychiatre Marie Patillon, a passé son doctorat en 2014 ou 2015, à Paris-Descartes et a un « trou » de carrière jusqu’en 2017.

Pour nommer un des réseaux, il s’agit de « ResearchGate », sur lequel on peut voir ZERO publication, ZERO lecture, ZERO recommandation, ZERO intérêt de recherche, ce qui est loin d’être mon cas, et de mes collègues en Sciences Cognitives.


Au minimum, je demande en conséquence :

- que le CMP SGDB cesse de me téléphoner parce que je n’ai pas besoin, ni du tout l’envie, de voir le Docteur Psychiatre Marie Patillon ;
- que Docteur Psychiatre Marie Patillon me fasse une lettre d’excuse pour avoir fait deux fois un diagnostic erroné, sans vérification, au regard de ces faits irréfutables, alors qu’une collègue chercheuse de renom lui en a fait une démonstration claire en juin 2019 (cf. Fichier joint « Letter Mercedes Orus Lacord 2019.pdf ») ;
- Et enfin, avoir accès à mon dossier médical de l’Etablissement Barthélémy-Durand, sous 8 jours.

Sinon, sans réponse,

Vous aurez au moins affaire à mon avocate,
qui était déjà intervenue en 2017 pour me sortir de votre établissement :

Maître Marie-Geneviève THENAUT, avocat
20, rue J-P Timbaud
75011 Paris
Tél : & Fax : 01 47 00 14 19


Cordialement,

Christophe Jouis
3, rue Odile Arrighi Roger
91700 Sainte-Geneviève-des-Bois



C'est horrible cet endroit de Barthélemy Durand Étampes je dirais même...immonde.. Twisted Evil

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Par Nikita

 13/8/2023, 07:59

Détails de la déclaration n°21212404

Informations sur l'entreprise
Dénomination sociale : JANSSEN-CILAG
Secteur d'activité : Médicaments humains
Numéro de SIREN/RNA : 562033068
Adresse du siège social : 1 RUE CAMILLE DESMOULINS TSA 91003, 97787, ISSY LES MOULINEAUX CEDEX 9, FRANCE
Informations sur le bénéficiaire
Bénéficiaire : EPS BARTHELEMY DURAND
Catégorie : Etablissement de santé
Type d'identifiant professionnel : FINESS
Numéro d'identifiant professionnel : 910140029
Adresse : EPS BARTHELEMY DURAND DIRECTION HOSPITALIERE AVENUE DU 8 MAI 1945 - 91150 ETAMPES - FRANCE
Informations sur la déclaration
Type de déclaration : convention
Identifiant : RCTS_2020_51_CONV1
Montant : 740 €
Objet convention / nature avantage : Contrat de recherche scientifique
Précision de l'objet convention / nature avantage :
Date : 23 mars 2021
Date de début - Date de fin : 23 mars 2021 - 31 déc. 2022
Information de la convention : NON-RENSEIGNE
Rémunérations et avantages liés : Aucun

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