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Délire, idées délirantes, types de délire

Par Neptune 

le 03/01/2016 

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Délire


Etymologie


    Du latin delirium (« folie ») lui-même provenant de latin lira (« sillon creusé par l’araire, la charrue ») et du préfixe de- marquant l’éloignement.
    En référence à Remus et Romulus : Romulus décida de tracer un sillon avec sa charrue sur les côtes du Palatin, délimitant la frontière de sa ville. Par la suite, Remus, se moquant de son frère, s’amusa à franchir le sillon tracé par ce dernier, lui demandant si les protections de la ville étaient suffisantes. Romulus sortit alors son épée et transperça Remus.

Définition


    Un délire est, dans le domaine de la psychologie, une perturbation globale, parfois aiguë et réversible, parfois chronique, du fonctionnement de la pensée. En tant que pathologie, il se distingue d'une croyance basée sur une information fausse ou incomplète, dogme, faible mémoire, illusion ou autres effets de perception. Les délires surviennent habituellement dans le contexte d'une "maladie" mentale ou neurologique, bien qu'ils ne soient liés à aucune maladie particulière et qu'ils puissent apparaître dans le contexte de certains états pathologiques (aussi bien physiques que mentaux). Cependant, ils sont d'une importance particulière dans le diagnostic des troubles psychotiques incluant schizophrénie, paraphrénie, épisodes maniaques du trouble bipolaire et la dépression psychotique.

    Le psychiatre et philosophe Karl Jaspers a été le premier à définir trois principaux critères de délires de son ouvrage de 1913 intitulé General Psychopathology. Ces critères sont :
    • le fait d'être sûr de cette croyance tenue avec une conviction absolue ;
    • le fait que la croyance ne puisse pas être changée par des contre arguments convaincants ou par la preuve du contraire ;
    • la fausseté ou l'impossibilité de la croyance.

    Le diagnostic est donc délicat à établir du fait que chacun de ces critères peut être plus ou moins ambigus, il est bien sûr important de considérer d'autres critères avant d'établir une "maladie" mentale dans le but de soigner uniquement les gens souffrant. Il existe d'autres définitions du délire, qui sont elles aussi sujettes à ambiguïté.

Types de délire

NDLR : toute la typologie existante n'est pas reprise ici. Il est plus pertinent de s'intéresser à un phénomène de délire dans le cadre d'un trouble recherché ou avéré. Certaines définitions sont données ici.

  • Délire de filiation : le délire repose sur la conviction d’un préjudice subi. Le patient est en règle générale actif, il se livre à de nombreuses démarches administratives et souvent judiciaires. Plusieurs figures types ont été étudiées : l’inventeur méconnu qui revendique l’antériorité de ses découvertes, le délire de filiation où le patient veut prouver son ascendance illustre, le quérulent processif qui intente procès sur procès afin de faire reconnaître son bon droit supposé.

  • Délire nihiliste : délire dans lequel un individu croit qu'il n'existe pas ou qu'il est décédé.

  • Délire de référence (ou : idées délirantes de référence) : l'individu croit à tort que tout ce qui l'entoure ou ce qui se passe possède une signification personnelle.

  • Erotomanie (délire érotomaniaque): caractérisé par la conviction délirante d’être aimé. En général, le patient pense être aimé d’un personnage jouissant d’un certain prestige avec lequel il n’a que des relations lointaines. Il est question de délire passionnel qui s’observe en général chez un patient paranoïaque. Le délirant passe par trois phases : d’espoir, de déception puis de rancune quand il s’aperçoit qu’il n’est pas aimé, dernière phase où le passage à l’acte meurtrier est vraisemblable.

  • Délire hypocondriaque : préoccupations corporelles, hors de toute réalité, centrées sur la maladie, la transformation corporelle, centrées souvent sur les modifications d’un organe particulier.

  • Jalousie : le délirant jaloux a la conviction erronée que l’être qu’il aime lui en préfère un ou une autre. Il fonde cette conviction sur les plus petits indices. Toute son action va alors être guidée par la recherche de la preuve absolue de sa conviction délirante grâce à des investigations inquisitoriales multiples. Cette attitude insupportable va provoquer la rupture ce qui, aux yeux du délirant, apporte la justification de ses soupçons.

  • Délire mégalomaniaque : différent de la mégalomanie, durant laquelle les patients n'ont aucune réelle connexion avec la réalité. Un individu est convaincu de posséder des pouvoirs ou des talents spéciaux. Quelques fois, l'individu peut se prendre pour un individu historique ou célèbre.
    Les délires mégalomaniaques, ou délires de grandeur, sont principalement un sous-type de trouble délirant mais peut, d'une manière, exposer des symptômes de schizophrénie et d'épisode maniaque du trouble bipolaire I. Les délires mégalomaniaques sont caractérisés par une croyance dans laquelle le patient se croit célèbre, « intouchable », voire puissant. Les délires sont généralement du domaine fantastique, souvent avec des tendances surnaturelles ou religieuses.

  • Délires de persécution : ils sont le type de délire le plus répandu dans laquelle le patient se sent suivi, humilié, embarrassé, empoisonné ou drogué, espionné ou attaqué. L'individu croit - à tort – qu'il est persécuté. Deux éléments centraux sont définis : l'individu pense que quelqu'un lui fait ou lui a fait préjudice ; il pense que son persécuteur va lui porter préjudice.
    D'après le DSM-IV-TR, les délires de persécution sont la forme la plus commune de schizophrénie dans lequel l'individu se sent « tourmenté, suivi, piégé, espionné ou ridiculisé. » Dans le DSM-IV-TR, les délires de persécution sont les principaux types persécutoires du trouble délirant. Lorsqu'il s'agit de réparer une injustice par un recours en justice, il est question de "paranoïa quérulente".

Voir aussi : Idées délirantes bizarres

Traitement - premiers soins


Pour approcher la personne délirante et l'amener à accepter une issue thérapeutique il est fondamental de la rassurer et de soulager ou réduire sa souffrance morale. Pour ce faire il faut établir un rapport d'empathie avec la personne délirante et lui faire savoir que l'on reconnait sa douleur et sa peur. Il s'agit d'un processus d'une extrême délicatesse qui doit au plus vite déboucher sur une prise en charge spécialisée

d'après Wikipedia 2013, avec corrections.

Anglais


    delusion

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