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Hôpital Saint-André de Bordeaux - Avis et témoignages sur les urgences psychiatriques

Par Neptune 

le 16/07/2018 

0 lectures

2018 : Les usagers des urgences psychiatriques du CHU Saint-André de Bordeaux témoignent



Motif d'admission : le témoignage d'Alex


Il a fallu 8 ans à Alex pour se résoudre à témoigner de ce qui pour lui fut un cauchemar. Plutôt réservé, ne souhaitant pas au départ raconter cet épisode douloureux, il s'y' est résolu seulement cette année, dans l'intérêt commun.


Désespéré, j'ai fais une vrai-fausse TS en prenant plus de lexomil que de raison, me doutant bien qu'on n'en meurt pas. Des proches appellent SOS médecin, qui appelle les pompiers, je me retrouve à St André comme pour toutes les TS dans la région.
Le Médecin Sénior urgentiste G. m'a dit derechef et sèchement, à mon arrivée aux urgences de Saint-André à Bordeaux de m'assoir, alors que j'étais calme, sur une table de contention dégueulasse, en cuir, salie par les déjections passées des précédents "soignés". Le cuir était usé par leurs mouvements de souffrance, et surement par le temps passé attaché à s'uriner et se déféquer dessus. On voyait que cette table de contention avait servi...

Scandaleux.

Ce "médecin", le sénior urgentiste G, a ordonné à ses sbires de m'attacher quand j'ai voulu partir. Cela a été très traumatisant, et ce souvenir est encore extrêmement traumatisant.

Je prends peur, je dis que je me sens beaucoup mieux, et je décide de partir...
Mauvaise idée : une vingtaine de personnes me plaquent violemment sur le lit, m'attachent les deux jambes et un bras, et je dis à l'un de faire attention car j'ai des problème de luxation des épaules.

Mr Z (pompier? infirmier?), boxeur à ses heures perdues, agressif, et hypocrite ensuite, gonflé à bloc aux protéines et autres produits de synthèse plus ou moins douteux qui tournent dans le milieu de la musculation, m’attache le bras libre restant en me mettant un coup de coude dans la figure, en me disant que c'est parce que je l'ai repoussé avec mes pieds... .

Piqure..dodo...réveil, mes poignets étaient rouges jusqu'au sang, tellement je me suis débattu lors de mon coma neuroleptique, Dieu sait ce qu'ils m'ont fait, lorsque je dormais...

Je demande poliment à une personne à coté qu'il me passe un verre d'eau, il imite mon élocution de personne sous neuroleptiques surdosés, se fiche de moi, me prend en photos et repart, me laisse la.

Rappel : Hôpital (anciennement Hospice, sémantiquement proche de Hospitalité)

Une autre dame aura la gentillesse de me détacher un bras... et de me donner un verre d'eau.

Mes proches sont là le matin, je repars chez moi, très énervé ne sachant plus pourquoi (oui la piqure de neuroleptique enraye la mémoire).

Le médecin sénior urgentiste G a voulu faire signer a mes parents une HDT pour une énième évaluation diagnostique (contre mon gré), et, de surcroit, à l'HP de Perrens, ce qu'ils ont refusé, et lui ne m'y a pas envoyé, car c'était plus commode pour lui de collusionner avec les proches... mon psy de l'époque a lui aussi plaidé en ma faveur. Je précise que je n'avais jamais été interné de force.

Merci à eux...

Il est noté sur le dossier médical "tentative de fugue, nécessitant contention physique". (1)

Puis il est noté : "agressivité verbale et physique, tente de donner des coups et menace les soignants"

Il est donc noté que j'ai essayé de les frapper et menacé, après avoir été attaché...
Ça en serait risible s'il ne bafouaient pas les droits de l'homme les plus élémentaires.

Dans des circonstances de guerre, frapper un homme attaché est un acte considéré comme de la torture... et mériterait au moins la cour martiale. Même dans les traités sur l'art de la guerre (Sun Tzu), ce comportement est méprisé et doit être sévèrement puni.

Or la, nous ne sommes pas sur un champ de bataille, ou une salle de torture, mais dans un hôpital, qui n'est même pas psychiatrique. C'est censé être des "soins", et à défaut d'être faits avec humanité, au moins s'en tenir simplement au médical.

Incohérence : après cela il est (re)noté à la fin des observations cliniques :"sédation contention", afin de se couvrir...et de jouer en tentant de falsifier l'ordre chronologique des faits : la contention et la sédation ont été effectuées avant les menaces et le fait de se débattre.

Et c'est marqué malgré tout sur le dossier médical. Honte sur eux.

PS : j'ai aussi porté plainte contre cet infirmier, Mr Z. pour m'avoir décoché un uppercut quelques temps après, en ville.

Revenir au début

Le service des urgences de Saint-André - psychiatrie - maltraitanceLe service des urgences de Saint-André. Source : 20 minutes, 2013

(1) Certifié exact.
Neptune


Règles relatives à la publication d'avis


Les témoignages reflètent les opinions de leurs auteurs. Ils sont acceptés lorsqu'ils proviennent d'usagers ayant été directement confrontés aux établissements et/ou aux personnels médicaux. Ces derniers ne sont pas cités nominativement. Les témoignages et avis positifs ou négatifs sont acceptés s'ils sont suffisamment précis sur les faits relatés. Ils sont publié jusqu'à obsolescence, c'est à dire que les faits ne doivent pas remonter à plus de 10 ans, sauf mention expresse de description d'un fait d'histoire et intéressants pour une perspective historique clairement exprimée comme telle.

Aucun avis entrant dans ce cadre n'est priorisé par rapport à un autre : la présentation est purement chronologique. Tout émetteur d'avis peut demander, par les mêmes moyens, à supprimer ou modifier son avis. La reproduction d'avis sur d'autres médias est sous l'entière responsabilité du média reproducteur, après demande d'autorisation à l'association.

L'association décrit et critique, par ces témoignages positifs ou négatifs, un système et des actes individuels dans un but d'information et de contribution à une meilleure éthique de soins dans nos pays. La citation nominative de personnes est contraire à l'éthique de l'association, ce qui n'empêche pas cette dernière de conseiller, dans ses discussions privées, tel ou tel praticien ou établissement plutôt que tel ou tel autre. Elle anonymise les noms propres des personnes privées, mais non des personnalités publiques. Par personnalité publique, nous désignons toute personne publiant en son nom des articles dans des médias publics numériques ou classiques. Les auteurs des témoignages peuvent, de même, choisir de ne pas dévoiler leur identité complète, mais peuvent aussi le faire ce qui renforce la validité du témoignage.

L'association fournit ses services en toute indépendance, ne perçoit ni ne fournit aucune rémunération pour aucun de ses articles, ne perçoit et ne percevra ni subvention ni don d'aucune d'organisation politique, commerciale, religieuse ou assimilée, ni d'aucune nature que ce soit. Elle n'adhère et n'est obligée envers aucun des types d'organisation précitées.

Neptune.








Dernière édition par Neptune le 20/3/2020, 11:44, édité 3 fois

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Par Dreamy

 17/7/2018, 21:13
Bonjour,

Cela pose-t-il problème si on diffuse ces témoignages? en les mettant sur les pages google des hôpitaux par exemple? Ou en tweetant @ les hôpitaux? etc. Cela peut-il poser problème pour Neptune, pour la personne ayant écrit le témoignage, ou pour la personne les diffusant dans les endroits concernés? Cela peut-il engender des poursuites en diffamation??

Par exemple:
https://twitter.com/Dreaming_Dreamy/status/1019311882153361410

Dreamy a écrit:Bonjour,

Cela pose-t-il problème si on diffuse ces témoignages? en les mettant sur les pages google des hôpitaux par exemple? Ou en tweetant @ les hôpitaux? etc. Cela peut-il poser problème pour Neptune, pour la personne ayant écrit le témoignage, ou pour la personne les diffusant dans les endroits concernés? Cela peut-il engendrer des poursuites en diffamation??

Par exemple:
https://twitter.com/Dreaming_Dreamy/status/1019311882153361410

Bonjour Dreamy,

Nous diffusons des témoignages difficiles et sévères. Souvent révoltés, nous ne sommes toutefois pas motivés par la colère, ni par volonté de nuire aux personnes, qui appliquent un système parfois contre leur gré. Même si nous avons nous-même vécu ce que les témoins racontent. Nous voulons par ces descriptions, que l'on prenne plus de soin.

Que les personnes devant se rendre dans ces lieux soient vigilantes.

Que les médecins prennent conscience des effets de certaines pratiques mécaniques, déshumanisantes, désocialisantes et finalement iatrogènes,

Que les personnes découvrant cet univers réfléchissent avant d'y conduire un proche. Et qu'elles restent, justement, très proches et vigilantes avant, pendant et après le séjour.

En diffusant aussi des descriptions de lieux de bientraitance, nous voulons montrer que c'est possible, ici et maintenant, et pour tous.

Nous ouvrons aussi des voies pour la réflexion et pour la recherche, en diffusant en France des méthodes plus efficaces et moins invalidantes, pratiquées à l'étranger et, de manière trop embryonnaire, en France :
Il est certes arrivé qu'un hôpital psychiatrique porte plainte pour diffamation. Prévenus, nous sommes allés montrer à l'inspecteur de police chargé de l'enquête préliminaire, l'historique des faits concernant cet hôpital, le dossier des preuves, que nous conservons toujours précieusement, et avons expliqué nos intentions générales et dans la situation précise. Nous avons fait l'objet de pressions diverses, d'injonctions par avocats, etc, concernant diverses affaires, mais, sûrs de notre droit, n'avons jamais cédé.

La majorité de nos concitoyens ayant eu à connaître la psychiatrie partage notre opinion sur les hôpitaux psychiatriques de France, y compris ceux qui y travaillent. L'opinion commence aussi à se rendre compte qu'il y a "un problème".

Comme d'autres, nous pourrions aussi nous taire et tenir un discours consensuel et qui ne dérange personne, et participer par le silence ou ce discours à un système qui marche sur la tête. Ce n'est pas le choix que nous faisons.

Vous pouvez bien évidemment diffuser nos articles où vous le souhaitez, ils n'engagent que leurs auteurs. Nous sommes encore dans un pays où l'expression d'une opinion basée sur des faits, ni injurieuse ni diffamatoire, est libre.

Amicalement,
Neptune




Dernière édition par Neptune le 17/7/2018, 23:22, édité 3 fois

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Par Dreamy

 17/7/2018, 21:54
Re-bonsoir,

Merci pour votre réponse! J'en prends note.

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Par Emmy

 10/10/2018, 17:14
Suite à une expérience traumatisante au chu St André a Bordeaux je n’en dors plus.
Je n’etais pas une patiente mais une distraction

Monsieur le Président,

Je viens vers vous après mon malheureux séjour dans votre service suite à une tentative de suicide.

Consciente que votre métier n’est pas évident je ne comprends toujours pas aujourd’hui la violence verbale et physique que j’ai subi durant mon hospitalisation.

Je me permets de relater les faits.
J’ai été admise dans votre service suite à une tentative de suicide suite à un viol que je n’ai pas su gérer.

Je suis rester dans le coma pendant 3 jours.
Le personnel infirmier à été odieux verbalement et physiquement.
Je ne fais pas une globalité.
Deux infirmiers et une infirmière dont je ne connais pas les noms ont étaient bienveillants.

On m’obliger à me nourrir seule alors que j’étais incapable de tenir une fourchette et un couteau a cause certainement des médicaments administrés.
Chaque mauvais mouvement de ma part maladroit ou je faisais tomber un couvert ou tremblé des violences verbales ne cesser pas.
On m’a sanglé à plusieurs reprise avec violence sur mon lit pour soit disant ma sécurité alors que j’étais incapable de me lever pour aller au toilette et que j’avais une sonde urinaire.
Mes jambes ne me porter pas et je ne suis pas d’un naturel violante.

Je suis aujourd’hui traumatisée par cette hospitalisation.

Une infirmière très gentil est venu me voir pour me faire part de son désolement de mon traitement.

Lors de mon séjour une infirmière fêter son anniversaire.
Elle voulait certainement se payer le luxe de se faire le cadeau de me « bizuter » étant incapable de me nourrir sans trembler elle m’a apporté un couteau et une brochette de légume non comestible.
Suite à mon refus de me nourrir elle se sont mis à 4 pour me sanglée au lit violemment.
Je me souviens juste d’un prénom « Natacha » service réanimation.

Je souhaite aujourd’hui être indemnisé de cette mal traitance et que vous ouvrez une enquêté interne avant que je dépose plainte à la gendarmerie.

Je joins une photo des ematomes subis lors de l’attache des cengles.

J’ai ensuite été transféré à Charles Perrens en brancard car impossible de te tenir sur mes jambes et de marcher.

Mon séjour à Charles Perrens a été des plus calmes, médecins, aides soignants et infirmières pourront en témoigner.

Je souhaiterai que vous prenez ma demande en considération.

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Par Emmy

 10/10/2018, 17:17
Suite à une expérience traumatisante au chu St André a Bordeaux je n’en dors plus.
Je n’etais pas une patiente mais une distraction

Monsieur le Président,

Je viens vers vous après mon malheureux séjour dans votre service suite à une tentative de suicide.

Consciente que votre métier n’est pas évident je ne comprends toujours pas aujourd’hui la violence verbale et physique que j’ai subi durant mon hospitalisation.

Je me permets de relater les faits.
J’ai été admise dans votre service suite à une tentative de suicide suite à un viol que je n’ai pas su gérer.

Je suis rester dans le coma pendant 3 jours.
Le personnel infirmier à été odieux verbalement et physiquement.
Je ne fais pas une globalité.
Deux infirmiers et une infirmière dont je ne connais pas les noms ont étaient bienveillants.

On m’obliger à me nourrir seule alors que j’étais incapable de tenir une fourchette et un couteau a cause certainement des médicaments administrés.
Chaque mauvais mouvement de ma part maladroit ou je faisais tomber un couvert ou tremblé des violences verbales ne cesser pas.
On m’a sanglé à plusieurs reprise avec violence sur mon lit pour soit disant ma sécurité alors que j’étais incapable de me lever pour aller au toilette et que j’avais une sonde urinaire.
Mes jambes ne me porter pas et je ne suis pas d’un naturel violante.

Je suis aujourd’hui traumatisée par cette hospitalisation.

Une infirmière très gentil est venu me voir pour me faire part de son désolement de mon traitement.

Lors de mon séjour une infirmière fêter son anniversaire.
Elle voulait certainement se payer le luxe de se faire le cadeau de me « bizuter » étant incapable de me nourrir sans trembler elle m’a apporté un couteau et une brochette de légume non comestible.
Suite à mon refus de me nourrir elle se sont mis à 4 pour me sanglée au lit violemment.
Je me souviens juste d’un prénom « Natacha » service réanimation.

Je souhaite aujourd’hui être indemnisé de cette mal traitance et que vous ouvrez une enquêté interne avant que je dépose plainte à la gendarmerie.

Je joins une photo des ematomes subis lors de l’attache des cengles.

J’ai ensuite été transféré à Charles Perrens en brancard car impossible de te tenir sur mes jambes et de marcher.

Mon séjour à Charles Perrens a été des plus calmes, médecins, aides soignants et infirmières pourront en témoigner.

Je souhaiterai que vous prenez ma demande en considération.

J' ai été hospitalisé à ma demande en janvier 2011 en urgence à Charles PERRENS, diagnostique bipolaire en 1995 en ce même hôpital.  J ai demande du ROPINIROLE mon traitement quotidien prescrit par mon médecin vu que je souffre d' un syndrome majeur des jambes sans repos depuis 2002. J' ai bien dit de ne surtout pas me donner de LEPTICURE, un correcteur des effets des neuroleptiques généralement bien admis mais qui dans mon cas qui me plonge dans l' inconscience, chose vérifiable dans mon dossier médical. Comme le ROPINIROLE ne m'était pas donné , je n'arrêtais pas de déambuler dans le couloir des urgences, marcher soulageant les douleurs. J' essayais le plus possible d'être au lit dans ma chambre , mais rien n'y faisait. Je suis quelqu'un de très calme, ce qu' on retrouve assez fréquemment chez les gens ayant une grande capacité d'exprimer verbalement leurs émotions. A un moment où j'étais sur mon lit , l'équipe soignante est arrivée en trombe et m'a piqué et attaché . je n' ai montré aucune résistance. Mon endormissement fut immédiat . Ce fut au moins cela de gagner mais je regrette le manque d'écoute qui aurait permis d'éviter de poser un acte de violence toujours traumatisant. Je suis sorti à ma demande contre avis médical par la suite. Mon médecin psychiatre consulté dans le privé a demandé à l'Hôpital un compte rendu de ce qui s'était passé. Il ne lui fut pas répondu.

Neptune

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