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Episode hypomaniaque ou hypomanie - définition DSM-IV

Par Neptune 

le 20/07/2013 

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Épisode hypomaniaque



Symptômes et critères précis de l'hypomanie (étymologie : du grec "hypo" : en dessous, et "mania" : folie) composante spécifique du trouble bipolaire 2 et du trouble cyclothymique.

Nous recommandons aussi le "test d'Angst" pour évaluer l'hypomanie.

Caractéristiques de l'épisode




Critère A

    Un épisode hypomaniaque est défini comme une période nettement délimitée durant laquelle il existe une élévation anormale et persistante de l'humeur ou une humeur expansive ou irritable, pendant au moins 4 jours.

Critère B

    Cette période de perturbation de l'humeur doit être accompagnée d'au moins 3 des symptômes associés suivants :

    • Augmentation de l'estime de soi ou idées de grandeur (non délirante)
    • Réduction du besoin de sommeil,
    • Logorrhée,
    • Fuite des idées,
    • Distractibilité,
    • Engagement accru dans des activités orientées vers un but ou agitation psychomotrice,
    • Engagement excessif dans des activités agréables à potentiel élevé de conséquences dommageables.

    Si l'humeur est irritable plutôt qu'exaltée ou expansive, au moins 4 des symptômes ci-dessus doivent être présents. La liste des symptômes associés est la même que celle décrivant l'épisode maniaque à l'exception des idées délirantes et des hallucinations qui ne doivent pas être présentes.

    Critère B1

    L'humeur au cours d'un épisode hypomaniaque est décrite comme euphorique, inhabituellement bonne, gaie ou élevée. Bien que l'humeur du sujet puisse être contagieuse pour un observateur extérieur, elle est reconnue comme nettement différente de ce qu'elle est habituellement par ceux qui connaissent bien la personne. La qualité expansive de l'humeur est caractérisée par un enthousiasme pour les relations sociales, interpersonnelles ou professionnelles. Bien que l'élévation de l'humeur soit considéré comme le symptôme le plus typique, le trouble de l'humeur peut être une irritabilité ou peut alterner entre l'euphorie et l'irritabilité. Il existe typiquement une augmentation de l'estime de soi qui correspond habituellement à une confiance aveugle en soi-même plutôt qu'à des idées de grandeur.

    Critère B2

    Il existe très souvent une diminution du besoin de sommeil; la personne se réveille avant son heure habituelle avec une énergie augmentée.

    Critère B3

    L'expression verbale d'un sujet en épisode hypomaniaque est souvent un peu plus bruyante et rapide qu'à l'habitude, mais elle n'est pas, typiquement, difficile à interrompre. Elle peut être riche en blagues, calembours, jeux de mots et propos inappropriés.

    Critère B4

    La fuite des idées est rare et, si elle est présente, elle ne persiste que sur de très brèves périodes.

    Critère B5

    La distractibilité est fréquente, comme en témoignent les changements rapides de discours ou d'activité en réponse à des stimuli externe variés et non pertinents.

    Critère B6

    L'augmentation de l'activité dirigées vers un but peut impliquer des projets ou l'engagement dans de nombreuses activités. Celles ci sont souvent créatives et productives (ex. : écrire une lettre à un éditeur ou ranger de la paperasse).

    Critère B7

    La sociabilité est en général augmentée, et il peut exister une augmentation de l'activité sexuelle.

    Des comportements impulsifs peuvent se rencontrer, comme des achats extravagants, une conduite automobile dangereuse ou des investissements commerciaux déraisonnables. Cependant, ces activités sont en général organisées, ne sont pas bizarres, et n'entraînent pas l'altération du fonctionnement, caractéristique de l'épisode maniaque.

Critère C

    Au cours d'un épisode hypomaniaque, l'humeur doit être clairement différente de l'humeur non dépressive habituelle du sujet, et il doit exister une modification nette du fonctionnement, qui diffère du fonctionnement habituel du sujet.

Critère D

    Puisque la modification de l'humeur et du fonctionnement doit être clairement observable par les autres, la recherche de ce critère nécessite souvent de s'entretenir avec des tiers (ex. : les membres de la famille). Les antécédents rapportés par les informateurs sont particulièrement importants pour ce qui est des adolescents.

Critère E

    Contrairement à l'épisode maniaque, l'épisode hypomaniaque n'est pas suffisamment sévère pour entraîner une altération marquée du fonctionnement social ou professionnel, ou pour nécessiter une hospitalisation, et il n'y a pas de caractéristiques psychotique.

    La modification du fonctionnement peut, chez certains sujets, prendre la forme d'une amélioration marquée de l'efficience, des réalisations ou de la créativité. Cependant, chez d'autres, l'hypomanie peut être à l'origine d'une dégradation du fonctionnement social ou professionnel.

Critère F

    La perturbation de l'humeur et les symptômes associés ne doivent pas être dus aux effets physiologiques directs d'une substance donnant lieu à abus, d'un médicament, d'un autre traitement somatique de la dépression (ex. : sismotherapie ou photothérapie) ou de l'exposition à une substance toxique. L'épisode ne doit pas non plus être dû aux effets physiologiques directs d'une affection médicale générale (ex. : sclérose en plaques, tumeur cérébrale).

    Des effet semblables à ceux rencontrés au cours des épisodes hypomaniaques peuvent être dûs aux effets directs d'un médicament antidépresseur, de la sismothérapie, de la photothérapie, ou de traitements prescrits pour d'autres affections médicales (ex. : des corticoïdes). De tels tableaux ne sont pas considérés comme des épisodes hypomaniaques et ne doivent pas être pris en compte pour le diagnostic de trouble bipolaire II.

    Si un sujet souffrant d'un trouble dépressif majeur récurrent développe des symptômes d'allure hypomaniaque au cours d'un traitement antidépresseur, l'épisode est diagnostiqué comme un trouble de l'humeur induit par une substance, avec caractéristiques maniaques, et il n'y a pas passage de diagnostic de trouble dépressif majeur à celui de trouble bipolaire II.

    Certaines données suggèrent l'existence d'une "diathèse" bipolaire chez les sujets développant des épisodes d'allure maniaque ou hypomaniaque à la suite de traitements antidépresseurs somatiques. De tels sujets peuvent avoir un risque accru d'épisodes maniaques ou hypomaniaques ultérieurs sans rapport avec des médicaments ou des traitements somatiques antidépresseurs.

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Caractéristiques et troubles associés




    Les caractéristiques associées d'un épisode hypomaniaque sont similaires à celles d'un épisode maniaque. L'humeur peut aussi être caractérisée comme dysphorique si l'irritabilité ou les symptômes dépressifs sont plus au premier plan que l'euphorie dans la présentation clinique.


Caractéristiques liées à la culture et à l'âge




    Les aspects culturels évoqués au sujet des épisodes dépressif majeurs peuvent l'être également au sujet des épisodes hypomaniaques. Chez les sujets les plus jeunes (ex. : les adolescents) les épisodes hypomaniaques peuvent s'accompagner d'un absentéisme scolaire, de comportements antisociaux, d'un échec scolaire ou d'une consommation de substances.


Évolution




    Un épisode hypomaniaque débute typiquement de manière soudaine, avec une aggravation rapide des symptômes sur un jour ou deux.

    Les épisodes peuvent durer de plusieurs semaines à plusieurs mois et sont habituellement d'apparition plus soudaines et de durée plus courte que les épisodes dépressifs majeurs.

    Dans de nombreux cas, l'épisode hypomaniaque peut être précédé ou suivi d'un épisode dépressif majeur.

    Les études suggèrent que 5 à 15% des sujets présentant une hypomanie développent ultérieurement un épisode maniaque.

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Diagnostic différentiel




  • Trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale

    Un épisode hypomaniaque doit être différencié d'un trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale. Le diagnostic est celui de trouble de l'humeur dû à une affection médicale générale si la perturbation de l'humeur est considérée comme la conséquence physiologique directe d'un facteur organique (ex. : une sclérose en plaques, une tumeur cérébrale ou un syndrome de Cushing). Cette évaluation repose sur les antécédents, les examens complémentaires ou l'examen physique. Si l'on considère que les symptômes hypomaniaques ne sont pas la conséquence physiologique directe d'un facteur organique, le trouble de l'humeur primaire est enregistré sur l'Axe I (ex. : trouble bipolaire II) et l'affection médicale générale est enregistrée sur l'Axe III (ex. : infarctus du myocarde).

  • Trouble de l'humeur induit par une substance

    Un trouble de l'humeur induit par une substance se distingue d'un épisode hypomaniaque par le fait qu'une substance (ex. : une substance donnant lieu à abus, un médicament ou l'exposition à une substance toxique) est considérée comme liée étiologiquement au trouble de l'humeur. Des symptômes semblables à ceux d'un épisode hypomaniaque peuvent être précipités par la prise d'une substance donnant lieu à abus (ex. : des symptômes hypomaniaques qui surviennent uniquement dans le contexte d'une intoxication à la cocaïne doivent être diagnostiqués comme un trouble de l'humeur induit par la cocaïne, avec caractéristiques hypomaniaques et avec début pendant une intoxication).

    Des symptômes semblables à ceux d'un épisode hypomaniaque peuvent également être précipités par un traitement antidépresseur comme un médicament, la sismothérapie ou la photothérapie. Ces épisodes sont aussi diagnostiqués comme des troubles de l'humeur induit par une substance (ex. : trouble de l'humeur induit par l'amitriptyline, avec caractéristiques hypomaniaques , trouble de l'humeur induit par la sismothérapie, avec caractéristiques hypomaniaques. Cependant le jugement clinique est essentiel pour déterminer si c'est le traitement qui est en cause ou si un épisode hypomaniaque primaire survient alors que le patient est sous traitement.

  • Épisodes maniaques

    Les épisodes maniaques doivent être distingués des épisodes hypomaniaques. Bien que les épisodes maniaques et les épisodes hypomaniaques aient les mêmes symptômes caractéristiques, le trouble de l'humeur au cours de l'épisode hypomaniaque n'est pas suffisamment important pour entrainer une altération marquée du fonctionnement social ou professionnel ou pour nécessiter l'hospitalisation. Certains épisodes hypomaniaques peuvent évoluer vers des épisodes maniaques complets.

  • Trouble du déficit de l'attention/hyperactivité

    Le trouble déficit de l'attention/hyperactivité et l'épisode hypomaniaque sont tous deux caractérisés par une activité excessive, un comportement impulsif, des troubles du jugement, et un déni des troubles. Le trouble déficit de l'attention / hyperactivité se différencie de l'épisode hypomaniaque par son début typiquement précoce (avant l'âge de 7 ans), son évolution chronique plutôt qu'épisodique, l'absence d'un début et d'une fin nets, et l'absence d'expansivité et d'élévation anormale de l'humeur.

  • Euthymie

    Un épisode hypomaniaque doit être distingué de l'euthymie, en particulier chez les sujets qui ont été déprimés de manière chronique et qui n'ont plus l'habitude de ressentir une humeur non dépressive.

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