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Akathisie aiguë induite par les neuroleptiques - définition DSM-IV

Par Neptune 

le 03/05/2014 

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Akathisie aiguë induite par les neuroleptiques


Définition, comment reconnaître une akathisie provoquée par les neuroleptiques ou antipsychotiques. Source: Manuel Diagnostic et Statistique version IV TR.

Caractéristiques associées




Les caractéristiques essentielles de l'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques sont des plaintes subjectives d'impatience et l'un au moins des mouvements observés suivants :

  • mouvements d'impatience ou balancement des jambes en position assise,
  • balancement d'un pied sur l'autre ou piétinement en position debout,
  • besoin de marcher pour soulager l'impatience,
  • incapacité à rester assis ou debout sans bouger pendant plusieurs minutes.

Dans la forme la plus sévère, le sujet peut être incapable de maintenir n'importe quelle position plus de quelques secondes. Les plaintes subjectives comportent une impression d'agitation intérieure, le plus souvent dans les jambes ; une compulsion à remuer les jambes ; une souffrance si l'on demande au sujet de ne pas remuer ses jambes, de la dysphorie et de l'anxiété.

Typiquement, les symptômes surviennent dans les 4 semaines qui suivent le début ou l'augmentation des doses d'un traitement neuroleptique et ils peuvent quelquefois faire suite à la réduction d'un médicament pris pour traiter ou prévenir des symptômes extrapyramidaux aigus (par exemple, des anticholinergiques).

Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un trouble mental (par exemple,  schizophrénie, sevrage à une substance, agitation d'un épisode dépressif majeur ou maniaque , hyperactivité d'un trouble de déficit de l'attention/hyperactivité) et ne sont pas dus à une substance non neuroleptique ou à une affection neurologique ou une autre affection médicale générale (par exemple, maladie de Parkinson, anémie ferriprive (1).


Caractéristiques et Troubles associés




La souffrance provoquée par l'akathisie est importante et peut être à l'origine d'une non-observance du traitement neuroleptique.

L'akathisie peut être associée à de la dysphorie, à de l'irritabilité, à de l'agressivité ou à des tentatives de suicide. L'aggravation des symptômes psychotiques ou des troubles du comportement peut conduire à augmenter la dose de neuroleptiques, ce qui majore l'akathisie.

L'apparition de l'akathisie peut être très rapide après le début ou l'augmentation des doses d'un traitement neuroleptique.

Elle semble dose-dépendante et surviendrait plus fréquemment avec certains neuroleptiques.

L'akathisie aiguë tend à persister aussi longtemps que le traitement neuroleptique est poursuivi, bien que son intensité puisse varier avec le temps. Les taux de prévalence de l'akathisie rapportés chez des sujets sous neuroleptiques sont extrêmement variables (20 % - 75 %).

Bien que les neuroleptiques atypiques (ndlr : "antispychotiques") soient moins susceptibles d'occasionner une akathisie que les neuroleptiques typiques, il n'en reste pas moins que ces produits peuvent être responsables d'akathisie chez certaines personnes. Des différences dans la définition du cas, dans les pratiques de prescription des neuroleptiques, dans le plan expérimental des études épidémiologiques et dans la démographie des populations dans lesquelles les recherches sont effectuées pourraient expliquer ces variations des taux de prévalence.

Diagnostic différentiel




Il est parfois impossible de distinguer cliniquement l'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques des syndromes d'agitation dus à certaines affections neurologiques ou à d'autres affections médicales générales, à des substances non neuroleptiques et des agitations entrant dans le cadre d'un trouble mental (p. ex., un épisode maniaque). Sur le plan séméiologique, l'akathisie de la maladie de Parkinson et de l'anémie ferriprive (1) est semblable à l'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques.

C'est l'apparition souvent brutale de l'agitation peu après le début ou l'augmentation d'un traitement neuroleptique qui permet en général de reconnaître l'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques.

Les médicaments antidépresseurs inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine peuvent entraîner une akathisie qui paraît identique eu égard à sa séméiologie et à sa réponse au traitement, à l'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques.

L'akathisie due aux médicaments non neuroleptiques peut être diagnostiquée comme un trouble des mouvements induits par un médicament, non spécifié.

Les autres situations cliniques où le diagnostic de troubles des mouvements induits par un médicament, non spécifié est justifié, seraient notamment une akathisie aiguë qui comporterait seulement des symptômes subjectifs ou seulement des signes objectifs mais pas les deux réunis, ou une akathisie de survenue tardive par rapport au début du traitement (par exemple, 6 mois après le début ou l'augmentation de dose d'un traitement neuroleptique).

La dyskinésie tardive induite par les neuroleptiques peut également comporter une agitation généralisée qui peut exister conjointement à l'akathisie chez un sujet sous neuroleptiques. L'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques et la dyskinésie tardive induite par les neuroleptiques se distinguent par la nature des mouvements anormaux et leur relation temporelle au début du traitement. L'évolution des symptômes dans le temps par rapport aux modifications des doses de neuroleptiques peut aider à faire la différence. Une augmentation de la dose de neuroleptiques majore fréquemment l'akathisie, alors qu'elle permet souvent une réduction temporaire des symptômes de dyskinésie tardive.

L'akathisie aiguë induite par les neuroleptiques doit être distinguée des symptômes qui sont mieux expliqués par un trouble mental. Dans les épisodes dépressifs, les épisodes maniaques, l'anxiété généralisée, la schizophrénie et autres troubles psychotiques, la démence, le delirium, l'intoxication par une substance (par exemple, la cocaïne) ou le sevrage à une substance (p. ex., un opiacé), le déficit de l'attention/hyperactivité, il peut exister une agitation qui est difficile à distinguer de l'akathisie.

Certains sujets peuvent faire eux-mêmes la différence entre l'akathisie et l'anxiété, l'impatience et l'agitation caractéristiques d'un trouble mental par l'expérience qu'ils en ont déjà eue. D'autres arguments pour penser que l'impatience ou l'agitation est mieux expliquée par un trouble mental sont la survenue de l'agitation avant la prise de neuroleptiques, l'absence d'aggravation de l'impatience avec l'augmentation des neuroleptiques et l'absence d'amélioration sous traitement pharmacologique (p. ex., la réduction de la dose de neuroleptique ou l'administration d'un médicament pouvant traiter l'akathisie n'entraîne pas d'amélioration).

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