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Trouble psychotique bref - Définition - DSM-IV

Par Neptune 

le 15/01/2014 

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Trouble psychotique bref



Symptômes et critères précis de diagnostic du "Trouble psychotique bref" selon le DSM-IV.
Texte intégral.



Caractéristiques diagnostiques




Critère A


    La caractéristique essentielle d'un Trouble psychotique bref est la survenue brutale d'au moins un symptôme psychotique positif parmi la liste suivante :

Critère B


    Un épisode de la perturbation dure au moins un jour, mais moins d'un mois avec finalement un retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide.

Critère C


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Spécifications




Les spécifications suivantes du Trouble psychotique bref seront notées en fonction de la présence ou de l'absence de facteurs de stress précipitants.

Avec facteur(s) de stress marqué(s)


    Cette spécification peut être notée si les symptômes psychotiques s'installent peu de temps après et apparemment en réaction à un ou plusieurs événements qui, isolément ou réunis, constitueraient un stress marqué chez la plupart des gens dans des circonstances similaires et dans la même culture. Ce type de Trouble psychotique bref était appelé « Psychose réactionnelle brève » dans le DSM-III- R. Le ou les événements précipitants peuvent être n'importe quel stress majeur comme la perte d'un être cher ou le traumatisme psychologique lié à un combat. Il peut être parfois difficile cliniquement de déterminer si un facteur de stress spécifique a un rôle précipitant ou s'il n'est qu'une conséquence de la maladie. Dans de telles conditions, la décision reposera sur des facteurs de corrélation tels que la relation chronologique entre le facteur de stress et le début des symptômes, des informations auxiliaires apportées par le conjoint ou un ami sur le niveau de fonctionnement préalable au facteur de stress, et les antécédents de réaction similaire à des événements stressants dans le passé.

Sans facteur(s) de stress marqué(s)


    Cette spécification peut être notée si les symptômes psychotiques n'apparaissent pas comme réactionnels à des événements qui constitueraient un stress marqué chez la plupart des gens dans des circonstances similaires et dans la même culture.

Avec début dans le post-partum


    Cette spécification peut être notée si les symptômes psychotiques s'installent dans les 4 semaines qui suivent un accouchement.


Caractéristiques et Troubles associés




    Les sujets présentant un Trouble psychotique bref ressentent typiquement un bouleversement émotionnel ou une confusion extrême. Il peut y avoir des variations rapides d'un affect intense à un autre. Quoique bref, le trouble peut représenter un handicap sévère et une surveillance peut être nécessaire pour assurer les besoins nutritionnels et hygiéniques et pour protéger le sujet des conséquences d'un jugement défaillant, d'une altération cognitive ou d'actions entreprises sous l'emprise d'idées délirantes. Il semble y avoir un risque accru de mortalité (avec un risque de suicide particulièrement élevé) tout spécialement chez les sujets jeunes. Des troubles préexistants de la personnalité (p. ex., personnalité paranoïaque, histrionique, narcissique, schizotypique ou borderline ) peuvent prédisposer le sujet au développement du trouble.

    Il est important de distinguer les symptômes d'un trouble psychotique bref de modes réactionnels admis culturellement. Par exemple, au cours de certaines cérémonies religieuses, un sujet peut dire qu'il entend des voix, mais celles-ci ne persistent habituellement pas et ne sont pas perçues comme anormales par la plupart des membres de la même communauté culturelle.

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Prévalence




    Aux États-Unis et dans les autres pays développés, on rencontre rarement des cas de trouble psychotique bref en clinique. L'incidence et la prévalence des cas qui ne sont pas vus par les cliniciens restent inconnues.

    En revanche, les manifestations psychotiques répondant aux critères A et C du trouble psychotique bref mais pas au critère B (c.-à-d. les symptômes actifs persistant pendant 1-6 mois, au lieu de disparaître en un mois) sont plus fréquentes dans les pays en voie de développement que dans les pays développés.


Evolution




    Le trouble psychotique bref peut survenir dans l'adolescence ou chez l'adulte jeune, l'âge moyen de début se situant à la fin de la 3e décennie ou au début de la 4e. Par définition, le diagnostic de trouble psychotique bref n'est applicable que s'il existe une rémission complète de tous les symptômes et un retour au niveau de fonctionnement prémorbide dans le mois qui suit l'installation de la perturbation. Chez certains sujets, la durée des symptômes psychotiques peut être très brève (p. ex., quelques jours).


Aspects familiaux




    Certaines données suggèrent que le trouble psychotique bref peut être relié aux troubles de l'humeur alors que d'autres suggèrent qu'il serait distinct à la fois de la schizophrénie et des troubles de l'humeur.


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Diagnostic différentiel




Une grande variété d'affections médicales générales peuvent comporter des symptômes psychotiques de courte durée.


  • On porte un diagnostic de trouble psychotique dû à une affection médicale générale ou de delirium quand on peut mettre en évidence d'après les antécédents, l'examen physique ou les examens complémentaires, que les idées délirantes ou les hallucinations sont la conséquence physiologique directe d'une affection médicale générale spécifique (p. ex., syndrome de Cushing, tumeur cérébrale).

  • Le trouble psychotique induit par une substance, et l'intoxication par une substance sont distingués du trouble psychotique bref par le fait qu'une substance (p. ex., une substance donnant lieu à abus, un médicament, ou l'exposition à un toxique) est jugée être liée étiologiquement aux symptômes psychotiques. Des examens complémentaires tels qu'un screening toxicologique urinaire ou une alcoolémie peuvent être utiles à cette détermination, de même que l'étude approfondie de l'histoire de l'utilisation de la substance en étant attentif aux relations chronologiques entre la prise de la substance et le début des symptômes, et à la nature de la substance utilisée.

  • Le diagnostic de trouble psychotique bref ne peut pas être porté si les symptômes psychotiques sont dus à un épisode thymique (c.-à-d. si les symptômes psychotiques surviennent exclusivement pendant un épisode dépressif majeur complet, un épisode maniaque complet, ou un épisode mixte complet).

  • Si les symptômes psychotiques persistent 1 mois ou davantage, on portera un des diagnostics suivants en fonction des autres symptômes du tableau clinique : trouble schizophréniforme, trouble délirant, trouble de l'humeur avec caractéristiques psychotiques, ou trouble psychotique non spécifié. Il est difficile de faire le diagnostic différentiel entre un trouble psychotique bref et un trouble schizophréniforme quand les symptômes psychotiques se sont amendés avant qu'un mois ne se soit écoulé, en réponse à un traitement médicamenteux efficace.

  • Comme la récurrence d'épisodes de trouble psychotique bref est rare, on étudiera soigneusement la possibilité de l'existence d'un trouble récurrent (p. ex., trouble bipolaire, exacerbations aiguës récurrentes d'une schizophrénie) qui serait responsable d'épisodes psychotiques récurrents.

  • Un épisode du trouble factice, avec signes et symptômes psychologiques prépondérants, peut ressembler à un trouble psychotique bref, mais dans de tels cas, il existe des indications permettant de constater que les symptômes sont élaborés intentionnellement. Quand une simulation comporte des symptômes d'apparence psychotique, il existe habituellement des indications en faveur d'une simulation dont le but est compréhensible.

  • Chez certains sujets présentant un trouble de la personnalité, des facteurs de stress psychosociaux peuvent provoquer de brèves périodes de symptômes psychotiques. Ceux-ci sont généralement transitoires et ne justifient pas un diagnostic indépendant. Si les symptômes psychotiques persistent au moins 1 jour, il peut être approprié de porter un diagnostic de trouble psychotique bref.

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Correspondance avec les Critères diagnostiques pour la recherche de la CIM-10




    Les troubles psychotiques brefs sont traités d'une manière très compliquée dans la CIM-10.

    Cette dernière propose des critères correspondant à quatre troubles psychotiques brefs spécifiques lesquels diffèrent entre eux par leur symptomatologie (c.-a-d., avec ou sans symptômes schizophréniques) et leur évolution (c.-à-d., avec ou sans changement rapide à la fois du type et de l'intensité des symptômes psychotiques). De plus, la durée maximum de ces épisodes psychotiques brefs varie en fonction du type de symptômes (c.-à-d., 1 mois pour des symptômes d'allure schizophrénique et 3 mois pour des symptômes essentiellement délirants). En comparaison, le DSM-IV propose un seul ensemble de critères et une durée maximum de 1 mois.




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