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PANSS, l'échelle de mesure des psychoses : traduction intégrale, cotation en ligne, discussion

Par Neptune 

le 17/02/2016 

0 lectures


PANSS - Positive and Negative Syndrome Scale


Voici l'outil aujourd'hui le plus "universellement reconnu" pour attribuer un score à un trouble psychotique. Conçu en 1987 (1) pour "remédier à l'insuffisance" des tests précédents (BPRS, SANS, SAPS), il est aujourd'hui très utilisé dans les études pharmacologiques et psychiatriques en général, pour mesurer une "amélioration" d'un état.

(1) Les auteurs de l'échelle PANSS : Stanley Kay, Lewis Opler et Abraham Fiszbein
Traduction par Neptune


Le questionnaire et son guide détaillé en Français


Répondre à toutes les questions dans le cadre de la semaine écoulée.

Échelle "positive"
Résultat : / 49
AbsenceMinimeLégèreMoyenneModérément
sévère
SévèreExtrême
Cliquer sur une question pour déplier l'aide

P1. Idées délirantes


Idées délirantes : croyances infondées, non réalistes et idiosyncratiques.

Base de notation : contenu des pensées exprimées lors de l’interview et leur influence sur les relations sociales et le comportement.

  • Absence - Sans objet
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Présence d’un ou deux délires vagues, non cristallisés et non soutenus avec ténacité. Les délires n’interfèrent pas avec la pensée, les relations sociales ou le comportement.
  • Moyenne - Présence soit d’un ensemble kaléïdoscopique de délires peu construits et instables, ou d’un nombre réduit de délires construits qui interfèrent occasionnellement avec la pensée, les relations sociales ou le comportement.
  • Modérément sévère - Présence de nombreux délires construits et soutenus avec ténacité, et qui interfèrent occasionnellement avec la pensée, les relations sociales et le comportement.
  • Sévère - Présence d’un ensemble stable de délires cristallisés, possiblement systématisés, soutenus avec ténacité, et qui interfèrent clairement avec la pensée, les relations sociales et le comportement.
  • Extrême - Présence d’un ensemble stable de délires qui sont soit hautement systématisés ou très nombreux, et qui dominent les aspects essentiels de la vie du patient. Ils résultent fréquemment en actions inappropriées et irresponsables, qui peuvent même mettre en danger la sécurité du patient ou d’autrui.


Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune

P2. Désorganisation conceptuelle

Désorganisation conceptuelle : Processus de pensée désorganisée, caractérisé par la perturbation du séquencement orienté vers un but, par exemple la prolixité circonlocutoire, la perte d’associations, la tangentialité, l’illogicalité grossière ou le blocage de la pensée.

Base de notation : Processus cognitivo-verbaux observés pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - La pensée est circonstancielle, tangentielle ou paradoxale. Il y a des difficultés à orienter les pensées vers un but, et des pertes d’associations peuvent être mises en évidence sous la pression.
  • Moyenne - Capacité de focaliser les pensées lorsque les communications sont brèves et structurées, mais se perdent ou deviennent inadéquates avec des communications plus complexes, ou sous une pression minimale.
  • Modérément sévère - Difficulté générale à organiser les pensées, mise en évidence par des non-sens fréquents, déconnexions ou perte d’associations même en dehors de toute pression.
  • Sévère - La pensée est gravement perturbée et inconsistante en elle-même, résultant en de grossiers non-sens et perturbation du processus de pensée, et ceci se produit presque en permanence.
  • Extrême - Les pensées sont perturbées au point que le patient est incohérent. Il y a une perte marquée des associations, ce qui résulte en un échec total de la communication, comme la «salade de mots » ou le mutisme.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune

P3. Activité hallucinatoire


Activité hallucinatoire : Rapporte verbalement, ou comportement indiquant des perceptions qui ne sont pas générées par des stimuli externes. Elles peuvent se produire dans le domaine auditif, visuel, olfactif ou somatique.

Base de notation : Rapport verbal et manifestations physiques durant l’interview, et/ou rapports de comportement par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Une ou deux hallucinations franches mais peu fréquentes, ou sinon un nombre de vagues perceptions anormales qui ne résultent pas en des distorsions de la pensée ou du comportement.
  • Moyenne - Les hallucinations se produisent fréquemment mais pas en continu, les pensées et le comportement du patient ne sont affectés que dans une faible mesure.
  • Modérément sévère - Les hallucinations se produisent fréquemment et peuvent impliquer plus qu’une modalité sensorielle, et tendent à influencer la pensée et/ou perturber le comportement. Le patient peut avoir une interprétation délirante de ces expériences et y répondre émotionnellement et, occasionnellement, également verbalement.
  • Sévère - Les hallucinations sont présentes presque en continu, causant de graves perturbations de la pensée et du comportement. Le patient les considère comme de réelles perceptions, et le fonctionnement est entravé par les réponses émotionnelles et verbales fréquentes.
  • Extrême - Le patient est presque totalement préoccupé par les hallucinations, qui dominent pratiquement la pensée et le comportement. Les hallucinations se voient attribuer une interprétation délirante rigide, et provoquent des réponses verbales et comportementales, incluant l’obéissance aux ordres hallucinatoires.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


P4. Excitation


Excitation : Hyperactivité se manifestant par un comportement moteur accéléré, une réponse élevée aux stimuli, une hyper-vigilance ou une labilité d’humeur excessive.

Base de notation : Manifestations comportementales durant l’interview, et/ou  comportement rapporté par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Tendance à être légèrement agité, hyper-vigilant ou légèrement surexcité pendant l’interview, mais sans épisodes distincts d’excitation ou de labilité d’humeur marquée. Le discours peut être légèrement empressé.
  • Moyenne - Agitation ou surexcitation clairement évidente au travers de l’interview, affectant le discours et la mobilité générale, ou survenue sporadique d’éclats.
  • Modérément sévère - Hyperactivité significative, ou de fréquentes explosions d’activité motrice sont obervé(es), rendant constamment difficile au patient la position assise plus de quelques minutes.
  • Sévère - L’excitation marquée domine l’interview, fixe l’attention et pour certains affecte les fonctions comme manger ou dormir.
  • Extrême - L’excitation marquée interfère gravement l’alimentation et le sommeil et rend les interactions interpersonnelles quasiment impossibles. L’accélération du discours et de l’activité motrice peut provoquer l’incohérence et l’épuisement.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


P5. Idées de grandeur


Idées de grandeur : Opinion exagérée de soi-même et convictions irréalistes de supériorité, incluant des idées délirantes sur des capacités, une santé, des connaissances, une célébrité, un pouvoir et des vertus morales extraordinaires.

Base de notation : Contenu des pensées exprimées lors de l’interview et son influence sur le comportement.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Une expansivité ou vantardise est évidente, mais sans délires grandioses nets.
  • Moyenne - Se sent distinctement et de façon irréaliste supérieur aux autres. Quelques délires peu construits sur un statut spécial ou des capacités spéciales peuvent être présents mais non conséquents.
  • Modérément sévère - Des délires nets concernant des capacités remarquables, un statut ou des pouvoirs, sont exprimés et influencent l’attitude mais pas le comportement.
  • Sévère - Des délires nets de supériorité mettant en jeu plus d’un paramètre (santé, connaissance, célébrité, etc.) sont exprimés, et ont une influence notable sur les interactions et peuvent être suivies de passage à l‘acte.
  • Extrême - La pensée, les interactions et le comportement sont dominés par de multiples délires de capacités, santé, connaissance, célébrité, pouvoir et/ou stature morale, qui peuvent prendre des aspects bizarres.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


P6. Méfiance/Persécution

Méfiance/persécution : Idées irréalistes ou exagérées de persécution, se manifestant en attitude « sur ses gardes » ou méfiante, hyper-vigilance suspicieuse ou délires francs que les autres lui veulent du mal.  

Base de notation : Contenu des pensées exprimées lors de l’interview, et leur influence sur le comportement.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Présente une attitude sur ses gardes ou ouvertement méfiante, mais les pensées, les interactions et le comportement ne sont que très peu affectés.
  • Moyenne - La méfiance est clairement évidente et s’exprime dans l’interview et/ou le comportement, mais il n’y a pas de délires de persécution manifestes. Ou bien il peut y avoir des indices de délires de persécution vagues, mais ils ne semblent pas affecter l’attitude du patient ou es relations interpersonnelles.
  • Modérément sévère - Le patient présente une méfiance marquée, qui conduit à des ruptures majeures des relations interpersonnelles, ou sinon il y a des délires nets de persécution avec un impact limité sur les relations interpersonnelles et le comportement.
  • Sévère - Délires envahissants de persécution qui peuvent être systématisés et interfèrent significativement dans les relations interpersonnelles.
  • Extrême - Un réseau de délires de persécution systématiques domine la pensée du patient, ses relations sociales et son comportement.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


P7. Hostilité


Hostilité : Expressions verbales et non verbales de colère et de ressentiment, incluant les sarcasmes, un comportement passif-agressif, agressions verbales et physiques

Base de notation : Comportement interpersonnel observé pendant l’interview, et éléments rapportés par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Expression indirecte ou restreinte de colère, comme des sarcasmes, de l’irrespect, des expressions hostiles et de l’irritabilité occasionnelle.
  • Moyenne - Présente une attitude ouvertement hostile, montre une irritabilité fréquente et une expression directe de colère ou de ressentiment.
  • Modérément sévère - Le patient est hautement irritable et occasionnellement injurieux ou menaçant.
  • Sévère - L’absence de coopération et les injures ou menaces influencent notablement l’interview et impactent sérieusement les relations sociales. Le patient peut être violent et destructeur mais n’en est pas à attaquer physiquement autrui.
  • Extrême - La forte colère résulte en une extrême non-coopération, empêchant d’autres interactions, ou en épisode(s) d’agression physique envers autrui.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


Échelle "négative"
Résultat : / 49
AbsenceMinimeLégèreMoyenneModérément
sévère
SévèreExtrême

N1. Émoussement de l'expression des émotions


Émoussement de l’expression des émotions : Réactivité émotionnelle diminuée, caractérisée par l’expression faciale réduite et la diminution des sensations et des actes de communication.

Base de notation : Observation des manifestations physiques de nature émotionnelle et réactivité émotionnelle au cours de l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Changements dans l’expression faciale, les actes de communication semblent un peu guindés ou forcés, artificiels ou manquant de tonalité.
  • Moyenne - Registre réduit d’expressions faciales et peu de gestes expressifs, donnant au total une apparence terne.
  • Modérément sévère - Les affects sont globalement « plats » avec seulement parfois des changements dans l’expression faciale, et de rares gestes communicatifs.
  • Sévère - Platitude marquée et déficience d’émotions visibles presque en permanence. Il peut y avoir d’extrêmes décompensations non modulées, comme de l’excitation, de la rage, ou du rire incontrôlé et inapproprié.
  • Extrême - Quasi absence de changements dans l’expression faciale et de gestes communicatifs visibles. Le patient semble constamment dans un désert  communicatif ou montre une expression figée.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


N2. Retrait affectif


Retrait affectif : Perte d’intérêt, d’implication, d’engagement affectif aux évènements de la vie.

Base de notation : Éléments rapportés par les soignants directs ou la famille, et observation du comportement interpersonnel pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Manque d’initiatives en général, peut montrer occasionnellement du désintérêt pour les évènements environnants.
  • Moyenne - Le patient est en général émotionnellement distant de son environnement et des objectifs qui en émanent, mais avec encouragement, peut s’impliquer.
  • Modérément sévère - Le patient est clairement détaché émotionnellement des personnes et des évènements de son environnement, refusant tout effort d’engagement. Il apparaît distant, docile et sans but, mais peut être engagé au moins brièvement dans une communication, et subvient à ses besoins personnels, quelquefois avec assistance.
  • Sévère - La déficience marquée en intérêt et en engagement émotionnel se traduit par un échange limité avec les autres et une négligence fréquente de ses propres besoins, pour lesquels le patient a besoin de supervision.
  • Extrême - Le patient est presque totalement retiré, non communicant et négligent de ses propres besoins, en conséquence de son manque profond d’intérêt et d’engagement émotionnel.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune



N3. Mauvais contact


Mauvais contact : Manque d’empathie interpersonnelle, d’ouverture dans la conversation, et de capacité de confidence, d’intérêt ou d’investissement avec l’interviewer. Ceci est mis en évidence pas une distance interpersonnelle, et une communication verbale et non verbale réduite.

Base de notation : Comportement interpersonnel au cours de l’interview
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - La conversation est caractérisée par un ton guindé, tendu ou artificiel. Elle peut manquer de profondeur émotionnelle ou tendre a se maintenir sur un plan impersonnel et/ou intellectuel.
  • Moyenne - La patient est typiquement distant, avec une distance interpersonnelle assez évidente. Il peut répondre mécaniquement aux questions, manifester son ennui ou son désintérêt.
  • Modérément sévère - Le désinvestissement est évident et impacte clairement la productivité de l’interview. Le patient peut avoir tendance à éviter le regard ou le contact facial.
  • Sévère - Le patient est hautement indifférent, avec une distance interpersonnelle marquée. Les réponses sont de pure forme, et il y a peu de signes non verbaux d’investissement. Les contacts faciaux ou du regard sont fréquemment évités.
  • Extrême - La patient est totalement désengagé vis-à-vis de l’interviewer. Il semble complètement indifférent et évite activement les interactions verbales et non verbales pendant l’interview.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune

N4. Repli social passif/apathique


Repli social passif/apathique : Baise d’intérêt et d’initiative dans les interactions sociales, due à la passivité, l’apathie, l’anergie ou l’avolition. Mène à des engagements interpersonnels réduits et à la négligence des activités de la vie quotidienne.

Base de notation : Elément rapportés sur le comportement social par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Montre occasionnellement de l’intérêt dans les activités en société mais peu d’initiative. Habituellement, s’engage avec d’autres seulement si la démarche vient d’eux.
  • Moyenne - Participe passivement à la plupart des activités sociales, mais sans y trouver d’intérêt ou de manière mécanique. Tend à se tenir en arrière.
  • Modérément sévère - Participe passivement à une minorité d’activités et ne montre pratiquement aucun intérêt ou initiative. En général passe peu de temps avec les autres.
  • Sévère - Tend à être apathique et isolé, ne participant que très rarement aux activités sociales et négligeant parfois ses besoins personnels. A très peu de contacts sociaux spontanés.
  • Extrême - Profondément apathique, socialement isolé et personnellement négligé.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune

N5. Difficultés d'abstraction


Difficultés d’abstraction : Insuffisance dans l’usage du mode de pensée abstraite-symbolique, montrée par la difficulté de classifier, de généraliser et de procéder au-delà des pensées concrètes et égocentriques pour la résolution de problèmes.

Base de notation : Réponses aux questions sur les associations ou similarités et sur l’interprétation de proverbes, et utilisation du mode concrète vs abstrait pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Tendance à donner une interprétation au premier degré ou personnalisée aux proverbes les plus difficiles, et peut avoir quelques difficultés avec les concepts assez abstraits ou lointains.
  • Moyenne - Utilise souvent le mode concret. A des difficultés avec la plupart des proverbes et certaines catégories. A tendance à être distrait par les aspects pratiques ou saillants.
  • Modérément sévère - Traite spontanément en mode concret, en présentant des difficultés avec la plupart des proverbes et de nombreuses catégories.
  • Sévère - Incapable de saisir la signification de tout proverbe ou de toute expression figurée, et ne peut formuler des classifications que pour les associations les plus simples. La pensée est inepte sinon enfermée dans les aspects pratiques, les sujets saillants et les interprétations idiosyncratiques.
  • Extrême - Ne peut utiliser que le mode concret de pensée. Ne montre aucune compréhension des proverbes, métaphores ou associations usuelles et des simples catégories. Même les aspects saillants et pratiques ne peuvent servir à classifier. Cette note peut s’appliquer à ceux qui ne peuvent interagir même de façon minimale avec l’examinateur à cause d’insuffisance cognitive.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


N6. Absence de spontanéité et de fluidité dans la conversation


Absence de spontanéité et de fluidité dans la conversation : Réduction du flux normal de communication associée avec de l’apathie, de l’avolition, une attitude défensive ou un déficit cognitif. Se manifeste par diminution de la fluidité et de la productivité du processus d’interaction verbale.
Base de notation : Processus cognitivo-verbal observé pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Peu d’initiative dans la conversation. Les réponses du patient tendent à être brèves et sans charisme, ce qui demande à l’interviewer de poser des questions directes et suggestives.
  • Moyenne - La conversation manque de fluidité libre et apparaît irrégulière ou hésitante. Les questions suggestives sont fréquemment nécessaires pour obtenir des réponses adaptées et entretenir la conversation.
  • Modérément sévère - Le patient présente une absence nette de spontanéité et d’ouverture, et répond aux questions de l’interviewer avec seulement une ou deux phrases brèves.
  • Sévère - Les réponses du patient sont limitées essentiellement à quelques mots ou phrases courtes avec l’intention d’éviter ou d’écourter la conversation (p.ex. : « Je ne sais pas », « Je n’ai pas le droit de le dire »). La conversation en est sérieusement détériorée et l’interview est hautement improductif.
  • Extrême - Les productions erbales sont réduites à, au mieux, une parole occasionnelle, rendant la conversation impossible.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


N7. Pensée stéréotypée


Pensée stéréotypée : Fluidité, spontanéité et flexibilité de pensée diminuées, et manifesté par un contenu rigide, répétitif ou stérile.

Base de notation : Processus cognitivo-verbal observé durant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Quelque rigidité montrée dans l’attitude ou les croyances. Le patient peut refuser de considérer d’autres points de vue ou avoir des difficultés à passer d’une idée à l’autre.
  • Moyenne - La conversation tourne autour d’un thème récurrent, provoquant la difficulté à passer à un autre sujet.
  • Modérément sévère - La pensée est rigide et répétitive au point qu’en dépit des efforts de l’interviewer, la conversation se limite à seulement deux ou trois sujets dominants.
  • Sévère - Répétition incontrôlée de demandes, avis, idées ou questions qui détériorent sévèrement la conversation.
  • Extrême - La pensée, le comportement et la conversation sont dominés par la répétition constante d’idées fixes ou de phrases limitées, ce qui conduit à la rigidité grossière, l’étroitesse et l’inadéquation de la communication du patient.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune




Dernière édition par Neptune le 9/4/2018, 10:24, édité 21 fois

Sujets similaires

+


Échelle "psychopathologique générale"
Résultat : / 112
AbsenceMinimeLégèreMoyenneModérément
sévère
SévèreExtrême

G1. Préoccupations somatiques


Péoccupations somatiques : Plaintes physiques ou croyances relatives à une maladie ou des dysfonctionnements fonctionnels. Ceci peut aller d’un vague sentiment de maladie à un net délire de maladie physique catastrophique.

Base de notation : Contenu des pensées exprimées dans l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Assez inquiet sur la santé ou des dysfonctionnements corporels, mais il n’y a pas de conviction délirante ni de surinquiétude qui ne puisse être dissipée par de la réassurance.
  • Moyenne - Se plaint d’une santé fragile ou de dysfonctionnements corporels, mais il n’y a pas de conviction délirante ni de surinquiétude qui ne puisse être dissipée par de la réassurance.
  • Modérément sévère - Le patient exprime de nombreuses et fréquentes plaintes relatives à de la maladie physique ou des dysfonctionnements corporels, ou bien le patient montre un ou deux délires nets impliquant ces thèmes, mais ne s’en préoccupe pas.
  • Sévère - Le patient est préoccupé par un ou quelques délires nets sur la maladie physique ou un dysfonctionnement organique, mais l’affect n’est pas entièrement submergé dans ces thèmes, et les pensées peuvent être diverties par l’interviewer avec quelque effort.
  • Extrême - Nombreux et fréquents délires somatiques rapportés, ou seulement quelques délires somatiques de nature catastrophique, qui dominent totalement les affects et la pensée du patient.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G2. Anxiété


Anxiété :  Expérience subjective de nervosité, d’inquiétude, d’appréhension ou de fébrilité, allant d’une inquiétude excessive sur le présent ou le futur, aux sensations de panique.

Base de notation : Elements relatés au cours de l’interview, et manifestations physiques correspondantes.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Soucieux, exprime une certaine surinquiétude ou une fébrilité subjective, mais aucune conséquence somatique ni comportementale n’est rapportée ni manifestée.
  • Moyenne - Le patient relate des symptômes nets de nervosité, qui se manifestent physiquement par des signes légers comme un tremblement subtil des mains et une transpiration excessive.
  • Modérément sévère - Le patient relate de sérieux problèmes d’anxiété qui ont des conséquences physiques et comportementales notables, comme une tension marquée, une faible capacité de concentration, des palpitations ou un sommeil détérioré.
  • Sévère - Etat subjectif de frayeur presque permanente en lien avec des phobies, une fébrilité marquée ou de nombreuses manifestations physiques.
  • Extrême - La vie du patient est sérieusement altérée par l’anxiété, qui est présente presque constamment et atteint à certains moments une dimension de panique, ou se manifeste par des véritables attaques de panique.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G3. Sentiments de culpabilité


Sentiments de culpabilité : Sentiments de remords ou de culpabilisation pour des méfaits réels ou imaginaires dans le passé.

Base de notation : Éléments relatés verbalement de sentiments de culpabilité durant l’interview, et leur influence sur les attitudes et les pensées.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Les questions font apparaître un vague sentiment de culpabilité ou d’auto culpabilisation pour un incident mineur, mais le patient n’est clairement pas soucieux outre-mesure.
  • Moyenne - Le patient exprime une inquiétude claire sur sa responsabilité pour un incident réel dans sa vie, mais n’est pas préoccupé par lui, l’attitude et le comportement ne sont pas affectés pour l’essentiel.
  • Modérément sévère - Le patient exprime un fort sentiment de culpabilité associé à de l’autodépréciation, ou la croyance qu’il mérite une punition. La culpabilité peut avoir une base délirante, peut être voulue spontanément, peut être une source de préoccupation et/ou d’humeur dépressive, et ne peut pas être dissipée facilement par l’interviewer.
  • Sévère - Les fortes idées de culpabilité prennent des allures délirantes et mènent à une attitude de désespoir ou de fatalisme. Le patient pense qu’il devrait recevoir des sanctions sévères.
  • Extrême - La vie du patient est dominée par des délires solides de culpabilité, pour laquelle il a le sentiment de mériter une punition drastique, comme l’emprisonnement à vie, ou la mort. Il peut y avoir des pensées suicidaires associées, ou l’attribution des problèmes de s autres à ses méfaits passés.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G4. Tension


Tension : Manifestations déclarées de peur, d’anxiété et d’agitation, telles que la rigidité, les tremblements, la transpiration abondante et la fébrilité.

Base de notation : Éléments relatés verbalement et attestant l’anxiété, et sur celle-ci la sévérité des manifestations physiques de la tension observées pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère -La posture et les mouvements indiquent une légère appréhension, comme une rigidité mineure, des impatiences occasionnelles, les changements de position, ou des tremblements rapides et de faible amplitude des mains.
  • Moyenne - Une apparence clairement nerveuse est données à travers diverses manifestations, comme le comportement agité, des tremblements des mains bien visibles, une transpiration excessive, ou des tics nerveux.
  • Modérément sévère - La tension prononcée est mise en évidence par de nombreuses manifestations, comme le tremblement nerveux, la transpiration abondante et une fébrilité intense, mais peut se maîtriser, et l’interview n’est pas significativement affecté.
  • Sévère - La tension est au point que l’interaction interpersonnelle est arrêtée. Le patient, par exemple, peut être constamment agité, incapable de se tenir assis tranquillement sur la durée, ou s’hyperventile.
  • Extrême - La tension marquée se manifeste par des signes de panique ou une accélération motrice grossière, comme la marche rapide et impatiente et l’incapacité de rester assis plus d’une minute, ce qui rend une conversation soutenue impossible.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G5. Maniérisme et troubles de la posture


Maniérisme et troubles de la posture : Mouvements ou postures non naturels et caractérisés par la gaucherie, la rigidité, la désorganisation ou l’apparence bizarre.

Base de notation : Observation des manifestations physiques pendant l’interview, ainsi que les observations de soignants directs ou de la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Gaucherie légère des mouvements ou rigidité mineure de la posture.
  • Moyenne - Les mouvements sont notablement gauches ou désarticulés, ou bien une posture non naturelle est maintenue pendant de courts moments.
  • Modérément sévère - Rituels bizarres occasionnels ou posture contorsionnée observés, ou position anormale maintenue pendant de longues périodes.
  • Sévère - Séquences fréquentes de rituels bizarres, de maniérisme ou de mouvements stéréotypés, ou bien posture contorsionnée maintenue pendant de longues périodes.
  • Extrême - Le fonctionnement est gravement détérioré par le fait de s’adoner pratiquement en permanence à des mouvements rituels, maniérés ou stéréotypés, ou par une posture artificielle maintenue la plupart du temps.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G6. Dépression


Dépression : Sentiments de tristesse, de découragement, de désespoir et de pessimisme

Base de notation : Humeur dépressive exprimée verbalement pendant l’interview, et observation de son influence sur l’attitude et le comportement.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Exprime quelque tristesse ou du découragement mais seulement si la question est posée, et il n’y a pas de manifestation de dépression dans l’attitude générale ou le comportement.
  • Moyenne - Sensations nettes de tristesse ou de désespoir, qui peuvent ête spontanément dites, mais l’humeur dépressive n’a pas d’impact majeur sur le comportement ou le fonctionnement social, et le patient peut généralement être réconforté.
  • Modérément sévère - L’humeur dépressive nette est associée avec une tristesse évidente, un pessimisme, une pert d’intérêt social, des ralentissements psychomoteurs, et interférer dans l’appétit et le sommeil. Le patient ne peut pas être faciement réconforté.
  • Sévère - L’humeur dépressive est marquée, et associée à des sentiments durables de misère, pleurs occasionnels, désespoir et découragement. De plus, elle interfère massivement sur l’appétit et/ou le sommeil tout autant que sur les fonctions motrices et relationnelles, avec des signes possibles de négligence de soi.
  • Extrême - Les sentiments dépressifs impactent la plupart des fonctions essentielles. Les manifestations incluent les pleurs fréquents, des symptômes somatiques prononcés, une perte de concentration, des retards psychomoteurs, un désintérêt social, la négligence de soi, de possibles délires dépressifs ou nihilistes et/ou de possibles pensées ou actes suicidaires.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G7. Ralentissement psychomoteur


Ralentissement psychomoteur : Réduction de l’activité motrice, manifestée par le ralentissement ou la diminution des mouvements et de la parole, une réaction diminuée aux stimuli, et une tonicité corporelle réduite.

Base de notation : Manifestation au cours de l’interview, et élements rapports par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Diminution légère mais détectable dans le rythme des mouvements et du discours. Le patient peut être quelque peu sous-productif dans la conversation et les gestes.
  • Moyenne - Le patient est clairement lent dans ses mouvements, et le discours peut être caractérisé par une faible production, avec de longs temps de réponse, des pauses étendues, un rythme lent.
  • Modérément sévère - La diminution marquée de l’activité motrice rend la communication très improductive ou limite le fonctionnement social et occupationnel. Le patient peut être souvent trouvé assis ou couché.
  • Sévère - Les mouvements sont extrêmement lents, il en résulte une activité et un discours minimaux. La journée est essentiellement passée assis immobile, ou couché.
  • Extrême - Le patient est presque complètement immobile et pratiquement sans réaction aux stimuli externes.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G8. Manque de coopération


Manque de coopération : Refus actif de se soumettre à la volonté d’autorités, dont l’interviewer, l’équipe hospitalière ou la famille, qui peut être associée à une défiance, une attitude défensive, de l’obstination, du négativisme, du rejet de l’autorité, de l’hostilité ou une attitude belligérante.

Base de notation : Comportement interpersonnel observé au cours de l’interview, et/ou éléments rapportés par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Adopte une attitude de ressentiment, d’impatience ou  sarcastique. Peut objecter de manière innoffensive aux investigations sur les points sensibles pendant l’interview.
  • Moyenne - Refus catégoriques occasionnels de se soumettre à des exigences sociales normales, comme de faire son lit, participer aux activités programmées, etc. Le patient peut exprimer une attitude hostile, négative ou défensive, mais ont peut généralement travailler avec lui.
  • Modérément sévère - Le patient est fréquemment insouis aux demandes de son environnement, et peut être qualifié par les autres d’ "associal" ou comme ayant "un grave problème d’attitude". Le manque de coopération s’exprime par la défense ou l’irritabilité évidente vis-à-vis de l’interviewer et possiblement par le manque de volonté de traiter de nombreuses questions.
  • Sévère - Le patient est fortement non coopérant, négatif et possiblement belligérant. Il refuse de se soumettre à la plupart des exigences sociales, et peut ne pas vouloir entamer ni conclure l’interview complet.
  • Extrême - La résistance active impacte gravement pratiquement tous les domaines de fonctionnement. Le patient peut refuser de se joindre à toute activité sociale, de s’occuper de son hygiène personnelle, de converser avec sa famille ou avec l’équipe, et de participer même brièvement à un interview.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G9. Contenu inhabituel de la pensée


Contenu inhabituel de la pensée : Pensée caractérisée par des idées étranges, fantastiques ou bizarres, allant de pensées isolées o atypiques, à celles qui sont faussées, illogiques et manifestement absurdes.

Base de notation : Contenu des pensées exprimées pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Le contenu des pensées est quelque peu curieux, ou idiosyncratique, ou bien des idées familières sont intriquées dans un contexte bizarre.
  • Moyenne - Les idées sont fréquemment déformées et parfois ont l’air assez bizarres.
  • Modérément sévère - Le patient exprime de nombreuses pensées étranges et fantastiques, (p.ex. : être le fils adoptif d’un roi, être rescapé du couloir de la mort), ou quelques pensées manifestement absurdes (p.ex. avoir des centaines d’enfants, recevoir des messages radio de l’espace grace à une prothèse dentaire).
  • Sévère - Le patient exprime de nombreuses idées illogiques ou absurdes, ou quelques unes de qualité franchement bizarres (p.ex. avoir trois têtes, venir d’une autre planète).
  • Extrême - La pensée est remplie d’idées absurdes, grotesques et bizarres.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G10. Désorientation


Désorientation : Manque de conscience de sa relation avec l’environnement, dont les personnes, le lieu et le temps, qui peut être dû à de la confusion ou du retrait.

Base de notation : Réponses aux questions de l’interview sur l’orientation.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - L’orientation générale est adéquate mais il y a quelques difficultés spécifiques. Par exemple, le patient sait où il habite mais pas le nom de la rue, connaît les noms des personnes de l’équipe hospitalière mais pas leurs fonctions, connaît les mois mais confond un jour de la semaine avec un jour adjacent, ou se trompe dans la date de plus de deux jours. Il peut y avoir une approximation d’un intérêt manifesté par la familiarité avec l’immédiat mais pas sur l’environnement étendu, comme la capacité à identifier l’équipe mais pas le chef, le gouverneur, le président.
  • Moyenne - Ne parvient que partiellement à reconnaître les gens, les lieux et le temps. Par exemple, le patient sait qu’il est dans un hôpital mais ne sais pas le nom de l’hôpital, sait le nom de la ville mais pas celui du département, sait le nom de son thérapeute référent mais non celui de nombreux soignants directs, sait l’année ou la saison mais n’est pas sûr du mois.
  • Modérément sévère - Échec considérable dans la reconnaissance des personnes, des lieux et du temps. Le patient a seulement un vague notion de l’endroit où il est et semble ne pas être familier avec la plupart des personnes environnantes. Il peut identifier l’année correctement ou à peu près mais ne sait pas le mois courant, le jour de la semaine ou même la saison.
  • Sévère - Échec prononcé dans la reconnaissance des personnes, des lieux et du temps. Par exemple, le patient ne sait pas où il est, se trompe de date de plus d’un an, ne peut nommer qu’une ou deux personnes familières.
  • Extrême - Le patient apparaît complètement désorienté concernant les personnes, les lieux et le temps. Il y a une confusion grossière ou une ignorance totale de l’endroit actuel, de l’année courante et même des personnes les plus familières, comme les parents, le conjoint, et le thérapeute référent.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G11. Manque d'attention


Manque d’attention : Défaillance de la vigilance dirigée, se manifestant par une faible concentration, de la distractibilité par les stimuli internes et externes, et de la difficulté à utiliser, maintenir ou diriger son attention vers un autre stimuli.

Base de notation : Manifestations au cours de l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Concentration limitée, mise en évidence par la vulnérabilité occasionnelle à la distraction et à une attention chancelante au fur et à mesure que l’on va vers la fin de l’interview.
  • Moyenne - Conversation affectée par la tendance à être facilement distrait, difficulté à se concentrer durablement sur un sujet donné, ou problèmes à diriger son attention sur un nouveau sujet.  
  • Modérément sévère - La conversation est sérieusement entravée par la faible concentration, la distractibilité, et la difficulté à changer de sujet lorsque nécessaire.
  • Sévère - L’attention du patient ne peut être sollicitée que pour de courts moments ou avec un effort important, du fait de la distraction prononcée par des stimuli internes ou externes.
  • Extrême - L’attention est si altérée que même une courte conversation est impossible.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G12. Manque de jugement et de prise de conscience de la maladie


Manque de jugement et de prise de conscience de la maladie : Conscience ou compréhension altérée de son propre état psychiatrique et de sa situation de vie. Mis en évidence par l’échec à reconnaître la maladie ou les symptômes présents ou passés, déni du besoin d’une hospitalisation psychiatrique ou d’un traitement, décisions caractérisées par le manque d’anticipation des conséquences, et planning à court et long terme irréaliste.

Base de notation : Contenu des pensées exprimées au cours de l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Reconnaît avoir un trouble psychiatrique mais sous-estime clairement sa gravité, la nécessité d’un traitement, ou l’importance de mesures destinées à éviter la rechute. Le futur peut être mal défini.
  • Moyenne - Le patient ne montre qu’une vague ou superficielle  reconnaissance de la maladie. Il peut y avoir des fluctuations dans la prise de conscience d’être malade, ou peu de conscience des symptôme majeurs présents, comme les délires, la pensée désorganisée, l’état de défiance et le retrait social. Le patient peut minimiser le besoin de traitement en l’associant au soulagement des symptômes mineurs, comme l’anxiété, la tension ou les difficultés de sommeil.
  • Modérément sévère - Reconnaît les troubles psychiatriques passés mais non les actuels. S’il est challengé, la patient peut concéder la présence de symptômes non liés ou insignifiants, qui tendent à être évacués par de grossières interprétations erronées ou par une pensée délirante. Le besoin d’un traitement psychiatrique n’est de même pas reconnu.
  • Sévère - Le patient nie avoir jamais eu un trouble psychiatrique. Il réfute la présence de tout symptôme psychiatrique dans le passé et le présent et, bien que se soumettant, conteste le besoin d’un traitement et d’une hospitalisation.
  • Extrême - Déni proclamé de maladie psychiatrique passée ou présente. Donne à l’hospitalisation et au traitement en cours une interprétation délirante (p. ex. : une punition pour ses actes, la persécution par ceux qui le tourmentent, etc.), et le patient refuse de coopérer avec les thérapeutes, la médication ou d’autres aspects du traitement.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G13. Trouble de la volition


Troube de la volition : Perturbation dans l’activation, la poursuite et le contrôle volontaires des pensées, du comportement, des mouvements et du discours.

Ndt : Voir la définition de « volition »

Base de notation : Contenu des pensées et comportement manifesté durant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Quelque indécision évidente dans la conversation et la pensée, qui peut entraver le processus verbal et cognitif dans une faible mesure.
  • Moyenne - Le patient est souvent ambivalent et présente une nette difficulté à prendre des décisions. La conversation peut être entachée par des altérations de la pensée et en conséquence, le fonctionnement cognitif et verbal est clairement dégradé.
  • Modérément sévère - La perturbation de la volition impacte la pensée tout autant que le comportement. Le patient présente une indécision prononcée qui dégrade l’initiation et la continuation des activités sociales et motrices, et qui peut aussi se voir dans un discours hésitant.
  • Sévère - La perturbation de la volition interfère dans l’exécution de fonctions motrices simples et automatiques, comme s’habiller ou faire sa toilette, et affecte notablement le discours.
  • Extrême - La défaillance presque totale de la volition est manifestée par l’inhibition grossière du mouvement et de la parole, ce qui provoque l’immobilisme et/ou le mutisme.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G14. Mauvais contrôle pulsionnel


Mauvais contrôle pulsionnel : Dérégulation et mauvais contrôle de l’action sur les pulsions internes, provoquant des décharges de tension soudaines, non modulées, arbitraires ou mal dirigées, et des émotions, sans s’inquiéter des conséquences.  

Base de notation : Comportement pendant l’interview, et rapporté par les soignants directs ou la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Le patient a tendance à être facilement en colère et frustré face au stress ou à un manque de reconnaissance, mais agit rarement sous l’impulsion.
  • Moyenne - Le patient se met en colère et devient verbalement injurieux avec une provocation minime. Il peut être menaçant à l’occasion, destructeur, ou avoir un ou deux épisodes avec confrontation physique ou une rixe mineure.
  • Modérément sévère - Le patient présente des épisodes impulsifs répétés avec des injures, destruction de biens ou menaces physiques. Il peut y avoir un ou deux épisodes avec agression grave, rendant nécessaire l’isolement, la contrainte physique, ou la sédation par injection.
  • Sévère - Le patient est fréquemment agressif par impulsion, menaçant, exigeant et destructeur, sans aucune prise en compte des conséquences. Présente un comportement agressif et peut aussi être sexuellement offensif, et peut avoir un comportement de réponse à des hallucinations.
  • Extrême - Le patient commet un homicide, des violences sexuelles, de la brutalité répétée, ou un comportement auto-destructeur. Il requiert une supervision directe constante ou des contraintes externes du fait de son incapacité à contrôler les impulsions dangereuses.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G15. Préoccupation excessive de soi (tendances autistiques)


Préoccupation excessive de soi (tendances autistiques) : Absorption dans les pensées et sentiments internes, et par des expériences autistiques au détriment du réel et d’un comptement adaptatif.

Base de notation : Comportement relationnel observé pendant l’interview.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Implication excessive dans les besoins ou problèmes personnels, au point que la conversation vire aux thèmes égocentriques et que l’intérêt montré aux autres diminue.
  • Moyenne - Le patient se montre parfois absorbé par lui-même, comme dans un rêve diurne ou comme impliqué dans des expériences  intérieures, ce qui impacte légèrement la communication.
  • Modérément sévère - Le patient apparaît souvent engagé dans des expériences autistiques, ce que montrent des comportements qui perturbent les fonctions sociales et de communication, comme un regard fixe, des murmures ou paroles à soi-même, ou s’adonner à une gestuelle stéréotypée.
  • Sévère - Investissement prononcé dans des expériences autistiques, qui limitent sérieusement la concentration, l’aptitude à converser et l’orientation dans l’environnement. Le patient peut être vu fréquemment sourire, rire, murmurer, parler ou crier à lui-même.
  • Extrême - Envahissement grossier dans les expériences autistiques, qui altèrent profondément tous les domaines du comportement. Le patient peut constamment répondre verbalement ou par des gestes à des hallucinations et montre peu de conscience des autres personnes ou du milieu extérieur.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune


G16. Evitement social actif


Évitement social actif : Implication sociale diminuée associée à des peurs injustifiées, de l’hostilité ou de la défiance.

Base de notation : Éléments rapportés par les soignants directs ou par la famille.
  • Absence - Sans objet.
  • Minime - Pathologie non évidente ; peut-être à la limite haute de la normale.
  • Légère - Le patient semble mal à l’aise en présence des autres et préfère être seul, bien qu’il participe aux fonctions sociales lorsque cela est demandé.
  • Moyenne - Le patient à contre cœur participe à toutes ou à la plupart des activités mais peut avoir besoin qu’on le persuade, ou peut terminer prématurément du fait de l’anxiété, de la suspicion, ou de l’hostilité.
  • Modérément sévère - Le patient évite avec peur ou colère beaucoup d’interactions sociales malgré les efforts des autres pour l’impliquer. Tendance à passer ses loisirs seuls.
  • Sévère - Le patient ne participe qu’à très peu d’activités sociales à cause de sa peur, de son hostilité ou de sa défiance. Lorsqu’il est approché, le patient présente une forte tendance à couper court aux  échanges, et tend généralement à s’isoler des autres.
  • Extrême - Le patient ne peut participer à des activités sociales du fait de peurs prononcées, d’hostilité, ou de délires de persécution. Dans la mesure du possible, il évite toutes les interactions et reste isolé des autres.

Source : Panss rating criteria, 1987, Kay, Fiszbein, Opfer 1987 ; Traduction Neptune




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Résultats et interprétations habituelles


Échelle "positive" :
Échelle "négative" :
Échelle "psychopathologique générale" :



Total :
/49
/49
/112



/210
Selon votre total, vous serez classé (2) :
  • 40 à 65 : "Légèrement malade"
  • 66 à 85 : "Modérément malade"
  • 86 à 105 : "Notoirement malade"
  • 106 et plus : "Sévèrement malade"

De plus, la différence entre le score "positif" et "négatif", et d'autres calculs, permettront à l'examinateur de vous "situer" dans les sous catégories, ou "spécifications" :
  • A dominante positive
  • A dominante négative
  • A dominante paranoïaque
  • etc.




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Préparation


Les auteurs de ce questionnaire précisent les conditions nécessaires à une évaluation correcte selon eux :

  • Une formation solide
    "Pour les évaluations cliniques, dans lesquelles un minimum de jugement est nécessaire, la qualité de la mesure peut être compromise par un évaluateur mal formé (...). Un programme standard de formation est très important pour la fiabilité et la validité."
  • Une validation de l'examinateur par comparaison aux résultats obtenus par un examinateur déjà certifié. Les auteurs décrivent longuement un processus normal de formation des examinateurs, et fournissent 5 exemples de tests.
  • Une durée précise pour un entretien conduit par le professionnel : 45 minutes à une heure, dont 10 minutes de préparation. Les auteurs précisent le temps à accorder à chaque thème, et précisent ce que signifie chacune des 7 possibilités de réponse, de  "absence" à "extrême", pour chacune des 30 questions.


PANSS : un contenu et une utilisation contestable et contestée


Ce questionnaire, mieux utilisé c'est-à-dire sans l'utilisation à fins statistiques des notes finales, permettrait de mesurer finement des dimensions assez nettement délimitées, et de transmettre de l'information précise d'un psychiatre à un autre, afin d'évaluer, pour une personne donnée, l'évolution d'un trouble grave. Ceux qui ont élaboré ce questionnaire avaient cette intention, mais ceux qui l'ont exploité après, l'ont détourné. Ce ne sont pas les mêmes.

Une aubaine pour les fabricants des antipsychotiques de seconde génération


La sortie et la diffusion du PANSS coïncide avec la mise sur le marché des antipsychotiques de seconde génération (AP2G), dits aussi "atypiques". (3)

Un AP2G (Leponex-clozapine, Risperdal-risperidone, Xeroquel-quetiapine, Zyprexa-olanzapine, etc.) est davantage sédatif qu'antipsychotique. De ce fait, il aurait été forcément jugé moins efficace en utilisant les échelles BPRS, PANS et PAPS disponibles avant le PANSS, et basées uniquement sur les symptômes positifs et négatifs classiques. Le PANSS, lui, procure des notes qui diminueront sensiblement sous le seul effet de la sédation, et en particulier par les 16 questions G1 à G16, qui représentent plus de la moitié du score, et ont été ajoutées aux question P1 à P7, et N1 à N7, héritées des anciens questionnaires.
(3) "La plupart des essais cliniques randomisés utilisent des échelles telles que la PANSS ou la BPRS (brief psychiatric rating scale) pour mesurer la réponse au traitement". ( "Les antipsychotiques", 2013, Schürhoff, Chap. 3.)


Il est facile de montrer que n'importe quel produit sédatif obtient de bons résultats avec le PANSS, et de moins bons avec les échelles précédentes. Lorsque les AP2G sont apparus, les psychiatres étaient au départ sceptiques sur leur efficacité antipsychotique, bien qu'intéressés par la diminution des effets secondaires neurologiques. Les études à grande échelle utilisant le PANSS ont pu les "rassurer", tandis que les nouveaux effets secondaires des AP2G (très invalidants également sur le plan métabolique, sédatif etc. )  étaient occultés par la diminution des troubles neurologiques.

Pour autant, les spécialistes estiment que "le taux de réponse aux différents traitements testés est toujours proche de 50 p. 100, ce qui reste tout à fait insuffisant." (3).

En attendant, malgré la faible efficacité de leurs produits, les laboratoires ont trouvé avec le PANSS l'outil idéal pour "démontrer" aux agences gouvernementales que leurs produits "améliorent" toujours l'état des patients et ce, dans une bien plus large gamme de troubles que les psychoses.


(4) P.M. LLORCA & al, "Les antipsychotiques", Ch VII "Les antipsychotiques d'action prolongée", Lavoisier 2013


(5) European First Episode Schizophrenia ou EUFEST, Kahn & al., 2008

(6) JARDRI & al, Ch XII "Maniement des antipsychotiques en population pédiatrique", Lavoisier 2013

(7) CGI pour "Clinic Global Impression", "GAF" pour General Assessment of Functionning", échelles de mesure globale. Il en existe beaucoup d'autres.



( 8 ) Voir en particulier Open Dialogue : la méthode qui a pratiquement éradiqué la schizophrénie en Finlande
Ainsi, le PANSS a-t-il, mieux que on prédécesseur BPRS, permis la commercialisation massive des antipsychotiques de seconde génération pour tous types de troubles mentaux. Ont bénéficié du PANSS la rispéridone (Risperdal), puis la rispéridone en injection, l'olanzapine (Zyprexa), puis l'olanzapine en injection (4), l'aripiprazole (Abilify), la clozapine (Leponex), l'amisulpride (Solian), la ziprazidone, la quetiapine (Xeroquel), et même l'halopéridol dont on souhaitait pourtant montrer la moindre efficacité par rapport aux nouveaux produits, en vain (5). Le PANSS a été abondamment utilisé car il ne peut que "montrer" une amélioration, par la manière dont il est construit :

  • Même si les symptômes positifs accompagnés d'agitation se maintiennent, les 7 notes "négatives" et les 16 notes "générales" ne peuvent que diminuer : sédation, lassitude et affaiblissement psychique donnent forcément une note bien inférieure.
  • Si la personne n'a aucun symptôme positif au départ mais conteste fermement son hospitalisation, sa note de départ sera également très élevée, à cause des notes négatives et "générales". Avec des antipsychotiques on obtiendra la même "amélioration".
  • L'injection améliore forcément le "patient", puisque, forcé de l'accepter sous peine de réinternement, il n'a d'autre choix que de montrer une "amélioration" à défaut de pouvoir bénéficier d'une véritable psychothérapie.
  • Si la personne est plutôt au départ dans une symptomatologie négative, les antipsychotiques ne feront rien, ce qui est un phénomène connu, mais remarqué uniquement par les praticiens les plus attentifs.

Au total, l'antipsychotique n'aura eu aucun effet sur une quelconque psychose, mais le PANSS aura montré une "nette amélioration pour environ 50 % de patients" (2), et le tour est joué. Le PANSS a même été utilisé chez des adolescents ou enfants. Et là aussi, nos "experts" n'hésitent pas à sortir les "chiffres" pour prétendre à l'efficacité de produits dangereux sur des enfants. (6)

Les chercheurs plus lucides à l'époque ont pris la mesure de cette dérive, en adoptant au milieu des années 2000 de nouvelles échelles (7), qui intègrent l'amélioration globale de la vie du patient, incluant sa "tolérance" aux effets secondaires, le retour à la vie sociale, etc. Louable initiative, mais vite exploitée avec la mise sur le marché de produits moins actifs et de "meilleure tolérance", utilisables pour plus de pathologies, qui passeront alors en tête des ventes : aripiprazole (Abilify), quetiapine (Xeroquel). Puis, vers la fin des années 2000, avec la généralisation et l'officialisation des "programmes de soins", les promoteurs rémunérés des injections avancent-ils de meilleurs résultats pour le Risperdal injecté, que pour le Risperdal en cachet (4), de même pour le pamoate d'olanzapine (Zyprexa) en injection. Jusqu'au jour où on s'apercevra de leur effets délétères à long terme et que l'on invente encore d'autres produits, et les échelles qui vont avec.

Un éternel recommencement, un gaspillage gigantesque d'énergie, la seule variable stable étant le profit des laboratoires, le parent pauvre restant encore et toujours le véritable soin par les approches psychologiques ayant pourtant fait leurs preuves. ( 8 )    

En France


Les prérequis de formation, et la traduction de l'aide sur chaque question, sont tout simplement absents des nombreuses traductions françaises (9),
(9) Exemples de PANSS en français, trouvés dans les  moteurs de recherche :
- Traduction Lépine  téléchargable, "Département d'Information Médicale"
- "Cairn Info"
- etc.
encourageant de fait les praticiens francophones à effectuer des évaluations subjectives variables d'un examinateur à l'autre. Nous sommes les premiers traducteurs des textes d'aide. Si des évaluateurs francophones ont utilisé le PANSS pour évaluer des "patients", c'est donc avec une très grande part de subjectivité d'un examinateur à l'autre.

Aucun psychiatre en France n'a jamais à notre connaissance passé un entretien de 45 minutes en hôpital avec un patient. On rapporte des durées maximales de 15 minutes pour les situations les plus difficiles. Si ce questionnaire est utilisé, il est rempli après coup. Et encore, c'est trop long, d'où la formule résumée aux titres, que l'on consentira à remplir si un laboratoire paye pour des essais. Sinon, on préfère largement, en France, le "CGI" : Clinical Global Impression. Bien moins précis, il permet des évaluations "au jugé", et sans aucune graduation précise sur les différents symptômes.

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Formation
Le mobile, Peter Logan


Nous avons passé le PANSS...


Tous les cas qui suivent sont des histoires réelles.

Mr X a un état de choc émotif durant quelques heures à la suite d'un stress, avec idées délirantes ou état dissociatif. Personne intégrée dans la société et bien dans sa peau. Inquiet, il consulte les urgences psychiatriques à une heure du matin.

Hospices civils Strasbourg

Score : 21+8+26 soit au total 55
"Légèrement malade" selon le PANSS.

On ne l'interne pas mais on garde quand même une trace...

En réalité, Mr X ne relève d'aucun diagnostic psychiatrique. Un gros quart de la population a connu au moins une fois dans sa vie, un choc émotif avec des idées délirantes ou un état dissociatif, pendant quelques heures. Cet état ne correspond à aucun "trouble" au sens du DSM, et ne requiert aucun traitement autre que des paroles rassurantes au moment de la crise, et une bonne nuit.


Mr Z est hospitalisé de force, pour une crise aiguë. Deux ou trois semaines plus tard, il ne parle plus de ses idées "délirantes", mais n'a qu'une idée en tête : quitter l'hôpital.

En discutant et en voyant des compagnons d'infortune libérés, il adopte un discours conciliant, ne parle pas de son mal-être et se montre "très coopératif". Le psychiatre note au passage que le neuroleptique a été "très efficace". Il sort mais avec un programme de soins imposés car encore "légèrement malade". Mal dans sa peau, ayant perdu son emploi et traumatisé par le fait d'avoir été considéré et traité comme un fou dangereux, il se retire dans une solitude quasi-totale. Il serait probablement resté noté "légèrement malade" et tenu de suivre un traitement à vie, mais a préféré abréger lui-même ses souffrances.




Score à l'admission : 30+15+50 soit au total 95.
"Notoirement malade"
Score à un mois : 15+15+20 soit au total 55.
"Légèrement malade".
"Médicaments efficaces ; poursuivre le traitement"
Vosges


Paris 14
Mme Y a un stress intense lié au sentiment que son fils est en danger entre les mains de l'institution psychiatrique. Le psychiatre prend des notes pendant l'entretien.

Score de Mme Y : 19+9+26, soit au total 54.
"Légèrement malade".

On n'accorde pas trop de crédit à ses propos, on estime qu'elle est nuisible au rétablissement de son fils, et on préfère le père qui, bien que vivant dans une autre ville et séparé, reste calme, impassible, "professionnel" et accepte l'internement  de son fils.

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Dernière édition par Neptune le 31/3/2018, 10:19, édité 7 fois

... voici l'outil idéal pour psychotiser la Terre entière : "anxiété", "troubles de la volition", "contenu inhabituel de la pensée", "hostilité"...
Mais sommes-nous soumis au PANSS parce que nous sommes psychotiques ou sommes-nous psychotiques parce que nous sommes soumis au PANSS ?

L'oeuf et la poule. Peu importe : la création de la "pathologie" dans toute sa splendeur (du moment que les proches ou l'environnement a signalé, c'est qu'il y a "demande" et du moment qu'il y a des places en HP et des médocs dispo c'est qu'il y a "offre" : pourquoi tergiverser ?)

Neptune

Information, recherche, action et entraide sur les "maladies" psychiques

Association Loi de 1901

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